972 jours de Guerre en Europe

  1. La semaine des dupes
  2. Un gouvernement de défense républicain
  3. La base d'un gouvernement républicain.

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1- LA SEMAINE DES DUPES 

Faure, costume et cravate rouge, signe que le moment tutoie l'histoire. Le PS rassemblé à la Bellevilloise, signe qu'il faut faire masse. Le créneau médias pour une allocution réservée, signe du retour du PS après le succès des élections européennes. Tout est prêt pour s'adresser au pays. Mais à 20h02, avec la complicité du service public, JL Mélenchon déboule, mine des mauvais jours, et souffle la politesse au député de Seine-et-Marne. 

Tout a changé : la gauche s'est endormie Jean Moulin et la voilà Léon Blum. Le Front Républicain a fonctionné mieux que prévu : balayé le "ni Mélenchon ni Bardella" qui mécaniquement donnait la victoire au RN ; balayé les préventions vis-à-vis de la droite républicaine et ses concessions à l'extrême droite ; balayé l'hostilité à Darmanin ou Borne et en retour à LFI. Par un lourd dimanche de juillet, les Français ont pris tout ce qu'ils avaient sous la main pour faire barrage comme on fait des barricades. La vague est tellement forte que le RN passe de la quasi-majorité absolue au troisième score dans l'hémicycle. Et c'est le premier malentendu. Le RN, majoritaire en voix et en sièges, apparaît comme le perdant au regard de la grande peur qui a saisi les Français. Puis, quelques minutes après le gong sonnant le KO du RN, Jean-Luc Mélenchon provoque un tête-à-queue considérable. En une phrase, il enferme la gauche dans un déni de réalité. Pour lui, la gauche a gagné. Elle revendique le pouvoir. Le tribun apostrophe le président, lui demande d'appeler la gauche. Et bien sûr, si c'est lui, c'est encore mieux.

Pourtant, si la gauche est en tête, elle a été battue au premier tour par le RN et domine le second grâce au Front Républicain. Le leader de la France Insoumise n'en a cure. Le Nouveau Front populaire est en tête, dit-il, et pour se faire comprendre, il assène vouloir appliquer "le programme, rien que le programme, tout le programme du Front populaire." On imagine la tête des électeurs centristes, de gauche pas tout à fait LFiste, ou même de droite républicaine, interloqués devant le poste de télé. Mais Mélenchon ne s'embarrasse pas de considérations secondaires. Il fixe le terrain et ses limites. Il entraîne les partis de gauche dans une trépidante semaine autour de la désignation du Premier ministre du Nouveau Front populaire. Il sait que dans le cadre du "NFP" il est, comme il dit, la solution. Car rien ne peut se faire sans lui, sinon c'est arithmétiquement Ensemble qui est en tête en nombre de députés. Alors que vont faire les autres parties prenantes du cartel des gauches ? L'écologiste Marie Tondelier laisse dire qu'elle pourrait être Premier ministre, mais ne franchit pas le rubicon. Elle a peur de rompre son accord privilégié avec Mélenchon. Et puis Sandrine Rousseau est là dans les négociations, louchant avec insistance sur le perchoir qu'elle compte bien déconstruire. Et tout à coup, O. Faure s'avance, autant pour se débarrasser de l'ombre de R. Glucksmann que pour assurer son leadership face à la candidature possible de Carole Delga et le retour dans le groupe socialiste de F. Hollande.

Mais nouveau contre-pied : si le premier secrétaire s'affirme, il refuse de s'émanciper. Il reprend mot à mot ceux de J.-L. Mélenchon et assène qu'il s'est battu contre les uns et les autres pour le Nouveau Front populaire. Merci pour cette confirmation, et n'en sortira que la force d'une motion de censure. Il n'apparaît pas comme une solution alternative à LFI capable, parce que PS, de bâtir un compromis républicain, mais comme un « Mélenchon dry ». Bref, il pique le créneau de François Ruffin. Les faits sont têtus devant la certitude d'être fauchés au sortir de la tranchée par une motion de censure. C'est un florilège de propositions baroques : gouverner par ordonnances ou mieux par 49.3., alors que le programme du Nouveau Front populaire se propose de l'abroger, cela pose un problème pour ceux qui souhaitent voir le programme du Nouveau Front populaire être mis en œuvre, car ce dernier prévoit son abrogation. Faure - Mélenchon refusent de faire vivre le Front Républicain et d'ouvrir publiquement une discussion avec Ensemble en voie de dislocation. 

Macron, de retour de Washington, sera particulièrement sévère avec le spectacle de ses barons. Toujours est-il que le NFP n'est pas majoritaire et le compromis s'impose. C'est la deuxième bonne nouvelle pour le président de la République. Il se voyait partir quelques jours auparavant, avec le spectre d'une majorité d'extrême droite. Il a paniqué et jeté à la foule enfiévrée un "ni RN ni LFI" murmuré comme consigne pour le deuxième tour. Et le voilà démenti par un Front Républicain de grande ampleur. La mobilisation du peuple sauve son parti de la ruine et lui offre un répit. Le miracle politique du 7 juillet : l'Assemblée n'a pas de majorité absolue. Son parti est à terre et divisé. C'est une rare saignée, plus de 100 parlementaires sont tombés mais restent le second groupe de l'Assemblée. Et là, cerise sur le gâteau, J.-L. Mélenchon refuse de faire vivre le vote des Français pour le Front Républicain et de transformer le succès du nombre pour la gauche en victoire politique. Incroyable clin d'œil du destin, n'est pas Robespierre qui veut quand le poste de Premier ministre est en jeu. Mélenchon, l'homme d’une 6ème République plus citoyenne et surtout plus parlementaire, en appelle au président de la 5ème République. Il ne propose pas au Parlement de prendre ses responsabilités. Mais lui, le chantre de la constituante, remet au centre E. Macron et le sauve. Il redonne au président archi battu un espace institutionnel pour préserver l'apparence d'une présidence. 

On attendait des leaders de la gauche de se hisser à la hauteur du moment avec un appel au Parlement bafoué depuis 1962. On espérait que ce dernier tire les leçons d'un premier tour "référendum contre Macron" et le second tour "référendum contre le RN », mais surtout s'attaquer aux maux de la France. C'était l'heure de construire une coalition républicaine. C'était le mandat du deuxième tour et l'urgence, le pays ayant peut-être fait bloc une dernière fois contre l'impensable. Mais là, le "trublion de la République" remet son épée à l'Élysée. Il le conjure de le nommer Premier ministre. Macron ne se le fait pas dire deux fois. Il ne reconnaît pas son revers et renomme un Attal qui est pourtant au bord de la sécession. Il n'a pas suivi le "ni ni" mais enfourché le tout sauf le RN. Puis c'est le chemin de croix : la gauche enfermée dans un secret délibératif. 

On est loin de la "démocratie participative". Le fait qu'à aucun moment les chefs à plume du cartel ne se soient posés la question de mettre en mouvement le peuple de gauche en dit long sur le gap entre la démocratie directe revendiquée et celle pratiquée. Le temps passe, lundi, mardi, mercredi, pas de fumée blanche. Jeudi, un pas considérable paraît-il est franchi : LFI présente quatre candidats au poste de Premier ministre. Mais rien n'est tranché pour autant car ces quatre noms, c'est « quatre NON ». Puis le tout sauf le PS resurgit à travers la candidature de la présidente de la Réunion, Huguette Bello. Communiste à l'ancienne tendance Vergès et intime de Mélenchon, elle est à la gauche radicale ce que le molletisme était à la SFIO : elle est ultra radicale dans ses propos mais accommodante et un peu « old school » dans l'action. Le PS fait bloc contre cette tentative de lui tordre le bras. Ce temps perdu dans un enfermement coupable provoque une nouvelle duperie. 

On attendait la coalition de gauche, celle de droite se profile. G. Attal reconstitue Ensemble autour d'un "c'est moi ou Darmanin". Ce dernier renonce à créer son groupe, espérant devenir Premier ministre. Madame Borne s'avance pour la présidence du groupe puis décline. La quinzaine de sociaux-démocrates macronistes autour de Sacha Houllier et Agnès Pannier-Runacher renoncent à se constituer et attendent des jours meilleurs. 

LR profite de la confusion du moment pour se ressouder autour du dernier présidentiable en portefeuille à droite, L. Wauquiez. Ce dernier prend langue avec Matignon et évoque un pacte législatif. La faille du dimanche soir se referme lentement sur la gauche. Le président de la République écrit aux Français. On croit qu'il va reconnaître sa défaite mais là encore contresens. Ponce Pilate, après avoir provoqué le désastre, il exhorte les parlementaires de s'unir au nom du Front Républicain qu'il a combattu. Mais à nouveau, au lieu de prendre au mot cette manœuvre en proposant immédiatement à Ensemble un débat, puisque le président l'exige, la gauche ne veut pas quitter la frontière fixée par Mélenchon et sa logique d'un gouvernement du seul NFP, alors même que la duplicité du président est totale, puisque ses proches cherchent avec frénésie un Premier ministre de droite, Gérard Larcher, Xavier Bertrand, ou Laurent Wauquiez. Et c'est le retour du "ni RN ni LFI". Le Groupe Ensemble, LR, puis le président lors d'une conférence de presse en marge du sommet de l'OTAN, G. Attal propose sa candidature à la tête d'Ensemble sur cette ligne : "préserver les Français d'un gouvernement RN ou LFI". Ce n'était pas ce qu'il disait il y a 5 jours, le groupe vaut bien une messe.

Et c'est le coup de grâce : Marine Le Pen déclare que si La France Insoumise est dans l'équation du Nouveau Front populaire, elle présentera ou soutiendra une motion de censure. Et pour le coup, là, la messe est dite. Le retournement est total. Marine Le Pen rappelle ce qu'on avait oublié dans la fantasia mélenchonienne. Elle est là et bien là. La semaine s'est ouverte sur un tout sauf Marine Le Pen et s'achève sur tout sauf Mélenchon et donc le Nouveau Front populaire. C'est la semaine des dupes.

"Si je n'avais pas négligé de fermer un verrou, le cardinal était perdu", s'était écriée Marie de Médicis après être rentrée dans une pièce avec Louis XIII en vainqueur. Elle en sortait battue, contrainte à l'exil. C'était la journée des dupes le 11 novembre 1630. Le verrou aujourd'hui, me direz-vous ? C'est le Front Républicain, évidemment. Les 4 dissidents de LFI signent symboliquement la semaine en fondant leur mouvement : l'Après. Même si le groupe trouve le moyen de se constituer sans Ruffin, c'est bien cela dont il s'agit, on va passer à autre chose. Car le dénouement approche. Le rendez-vous de ce coup de force contre l'esprit du Front Républicain devrait avoir lieu le 18 juillet. 

Le président de la République espère constater que le NFP ne peut imposer ses candidats à la présidence de l'Assemblée et dans les commissions. Il croit pouvoir ainsi manœuvrer à sa guise et imposer un hold-up avec le soutien tacite de LR et... du RN. On croit rêver. Certes, la séquence n'aura pas pour autant réinstallé le président qui veut croire qu'il a réussi son pari alors que c'est fin de partie. La semaine entrera dans les livres d'histoire.

Le seul élément positif sera que le PS unanime s'est opposé à l'hégémonie de J.-L. Mélenchon. Certes, sur un poste de Premier ministre, mais dans ce désastre, on prend ce qu'on peut. Il faudra en tirer les conséquences et faire du PS une force sociale-démocrate pivot.

La proportionnelle devient stratégique mais c'est un autre sujet.

En quelques jours, par absence de vision et par petit calcul autant à droite qu'à gauche, le fil du vote des Français a été perdu. En France, tout se termine par des élections disait F. Engels dans "L'introduction à la Guerre civile en France". Les prochaines seront ce que les partis républicains auront fait du Front Républicain. C'est bien là notre drame national.

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2- UN GOUVERNEMENT DE DÉFENSE RÉPUBLICAINE

Le barrage à l'extrême droite a fonctionné grâce au désistement républicain.

Face à un président de la République irresponsable, le peuple de France a été responsable. Cette victoire est d'abord à mettre au crédit des Français. Mais ce barrage salutaire ne règle rien de la crise politique. Aucune majorité absolue ne se dégage, c'est une équation gouvernementale impossible.

Si le Nouveau Front populaire, cartel de 4 partis de gauche, arrive en tête, c'est le Rassemblement National qui devient la première formation de l'Assemblée grâce à ses député.e.s élu.e.s dès le premier tour.

Lorsque l'on regarde la composition de l'Assemblée nationale, la fragmentation continue à peine cachée par trois blocs. La décomposition n'a pas été surmontée. L'orientation du pays, suspendue depuis la présidentielle, n'a toujours pas été tranchée.

L'Assemblée du désistement n'est pas celle de l'assentiment. 

Les problèmes demeurent : les déficits colossaux, la fracture territoriale, la précarisation de la société française, la montée de l'insécurité et des violences, l'affaissement industriel, la panne écologique.

La France des colères n'a pas disparu dans le refus du Rassemblement National. 

UN GOUVERNEMENT DE DÉFENSE RÉPUBLICAINE est une URGENCE nécessaire.

Aucun bloc de partis n'a la majorité absolue. La pire chose pour le pays serait la paralysie dans la seule logique d'empêchement de gouverner de l'un des blocs. Il faut aller au-delà des frontières des ensembles électoraux pour trouver de la stabilité.

Le président de la République, affaibli et isolé, n'est plus la solution même s'il reste le gardien de nos institutions. C'est au Parlement d'être le facteur d'ordre républicain en dégageant le chemin de l'intérêt général, la protection de tous et la justice pour chacun.

Qui veut l'augmentation des salaires, la maîtrise des déficits, la restauration des principes républicains doit pouvoir gouverner ensemble. 

Le rôle historique de ce gouvernement est d'assécher les raisons de la montée de l'extrême droite en s'attaquant tant à la question sociale qu'à la question politique par une proportionnelle facilitant les coalitions.

C'est le dernier avertissement avant la rupture du barrage face à l'extrême droite nationaliste et xénophobe.

DÉCLARATION DE JEAN-CHRISTOPHE CAMBADÉLIS, le 8 juillet 2024

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3- LA BASE D’UN GOUVERNEMENT RÉPUBLICAIN

Voilà ce que Nouvelle société a proposé comme base d'un gouvernement Républicain. 

Pour un programme de Front Républicain

Mais alors, qu’allons-nous devenir sans les Barbares ?

Ces gens étaient en somme une solution.

En attendant les barbares de Constantin Cavafy (Traduction Marguerite Yourcenar)

La situation d’une victoire relative du Nouveau Front populaire au sein de trois blocs alors qu’une majorité absolue du Rassemblement National était annoncée il y a encore quelques jours oblige la Gauche devant les Français et devant l’Histoire. Montrons nous-en digne. 

Le sens du 7 juillet

Les élections ont délivré un message à la fois clair dans ce qu’il refuse (un Etat RN) et complexe dans ce qu’il demande (quelles motivations et quelle majorité ?). On peut tenter d’en décrypter le sens autour de 3 idées.

-        Un message d’espoir d’une forte mobilisation démocratique et d’un refus du RN par 2 Français sur 3, y compris en ne votant pas pour son candidat de cœur. Ceci invite à consolider et élargir le Nouveau Front populaire, qui risque d’apparaître comme une minorité étriquée, en un Front Républicain qui ne soit pas pour autant une simple opération de replâtrage du camp présidentiel sanctionné les 9 et 30 juin. Ceci suppose de prendre l’initiative de proposer un pacte de gouvernement ;

-        Un cri de détresse qui réclame un redressement. Beaucoup de circonscriptions ont élu leur député avec des majorités nettes, illustrant la fracture sociale, territoriale, économique et culturelle du pays. Les crises multiples (économique, sociale, politique, internationale, morale…) ont sédimenté et explosent toutes en même temps, compliquant la capacité d’un gouvernement à les régler toutes. En régler une seule aggrave les autres, piloter à vue ne règle rien. Les Français réclament un traitement d’urgence, pour ne pas dire de choc. Il doit combiner justice sociale, ordre public, rénovation des services publics pour garantir à tous santé, logement, école, justice…, maîtrise des comptes et compétitivité de l’économie. Au-delà de ce redressement, c’est une exigence de réparer la société et le pays ;

-        Un sentiment d’urgence, au-delà de la menace d'une nouvelle dissolution dans un an, qui laisse peu de temps au gouvernement bientôt issu de ces élections pour réussir ou bien échouer avec la menace du RN qui rôde.

Il n’y a pas de République sans Justice, sans Ordre et sans Progrès.

Que faire ? Quelle serait la base du programme minimum commun d’urgence d’un Front Républicain ? Avant tout, la conviction qu’il n’y a pas de République sans ordre, sans Justice, sans progrès.

Renforcer la Justice. Pour répondre rapidement et efficacement à la question du pouvoir d’achat, garantir d’abord une rémunération décente grâce à un Grenelle des revenus – de tous les revenus, y compris donc les revenus sociaux- pour tous les salariés, les fonctionnaires, les artisans comme pour les agriculteurs. La revalorisation du SMIC n’a qu’un effet d'entraînement limité sur les salaires sans une dynamique de négociation encouragée par le gouvernement. Une rémunération décente suppose également de subordonner les écarts de fortune à l’intérêt général. Les revenus du capital doivent être taxés plus fortement à l’impôt sur le revenu dans des conditions qui nuisent le moins à l’investissement. Renforcer la justice, c’est encore garantir une meilleure participation des citoyens aux décisions qui les concernent. On doit répondre à la crise des institutions par plus de démocratie. Cela signifie renforcer la démocratie dans l’entreprise et renforcer le respect des droits sociaux ainsi que de leur expression, imaginer de nouvelles modalités d’association du corps social aux réformes (retraite, hôpital, école…), rapprocher la décision des citoyens par une nouvelle étape de la décentralisation, respectueuse des collectivités territoriales et des élus, faire naître des budgets participatifs locaux, faire vivre des institutions vivifiées, des élus exemplaires et adopter la représentation proportionnelle pour que l’Assemblée soit un fidèle reflet de la Nation.

Garantir l’ordre. Il s’agit d’abord de la sécurité publique en lutte contre les violences du quotidien, la délinquance et le trafic de drogue, comme de la tranquillité publique au service des citoyens rassurés, grâce à la police de proximité ; comme d’une République affermie grâce à un renseignement fiable et vigilant. Il s’agit aussi de l’ordre public, qui suppose une police exemplaire et capable de discernement. Une fracture sociale et territoriale divise notre pays avec des zones de non droits, des déserts administratifs, médicaux… Le droit à l’accès facile à des services publics et privésdu quotidien, proches et efficaces est le bien commun de ceux qui n’en ont pas : l’école comme le lieu de l’égalité des chances, la santé qui doit redevenir accessible à tous, la justice qui est rendue au nom du peuple français, une politique de l’immigration qui permette de bien accueillir et mieux reconduire. Le bon fonctionnement des services publics repose sur des principes d’égalité, de neutralité, de laïcité, de continuité et d’adaptabilité trop souvent perdus de vue. Des plans sectoriels permettront de renforcer leur efficacité et leur proximité. L’ordre financier est indispensable dans un pays record de la dette et des prélèvements, mais où existe cependant la nécessité d’investir encore pour les services et infrastructures publics, comme pour accélérer la transition écologique et énergétique. Nous dépensons plus que certains de nos partenaires européens pour des services (aides aux entreprises, politique du logement social…) qui ne donnent pas toujours satisfaction et nous devrons réorienter nos dépenses dans ces domaines pour privilégier leur meilleure efficacité. La France est enfin une des garantes de l’ordre international et européen. Sa défense nationale moderne en est la clé de voûte. C’est une arme au service de la paix et de la solidarité internationales, notamment avec l’Ukraine. 

Réhabiliter le progrès. Le progrès économique d’abord. La compétitivité de notre économie, la réindustrialisation, la densification de notre écosystème d’entreprises et de start-up, la réponse à la révolution de l’intelligence artificielle, la recherche… restent le fondement des autres progrès. Mais on ne peut croire au simple ruissellement ; Nous croyons qu’il existe un chemin permettant de mener de front progrès économique, transition écologique et avancées sociales. La décarbonation, la sobriété et l’utilisation du nucléaire s'accompagnent de la mise en place d’une sécurité sociale écologique. Progrès social parallèlement, lequel suppose également de renforcer les dispositifs d’accompagnement vers l’insertion sociale et professionnelle dont les défauts et les faiblesses contraignent de nombreux concitoyens à vivre de minimas sociaux. Progrès des droits et des libertés publiques, en humanisme et en respect d’autrui surtout et enfin : Le respect mutuel est la clé de la vie en société. Le racisme et l’antisémitisme n’ont pas de place dans la République. La laïcité est un des principes de base de la garantie de la qualité de la vie en commun. L’école est la clé du progrès individuel, de l’éducation à l’esprit critique et de la cohésion sociale. La République doit donc privilégier l’épanouissement des multiples talents des uns et des autres, en s’assurant que ce soit bien au service de ses valeurs et de ses principes, acceptés et reconnus comme tels par toutes celles et tous ceux de nos concitoyens qui en souhaitent la pérennité et l’avenir.

A dimanche prochain !

Appel de 400 citoyens pour le Front Républicain.

Cliquez ici pour signer l'appel des 100 pour un Front Républicain au 2ème tour !

"Il faut bien que la liberté nous coûte quelque chose", nous dit Sénèque. Ce sera donc le front républicain pour des députés qu'on n'aimait pas, voire que l'on combattait, mais pour éviter un gouvernement d'extrême droite.

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Ma tribune : Nous sommes condamnés à nous entendre !

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Au moment où la Nupes s'est décomposée, un nouvel axe de recomposition se constitue : le Programme Fondamental. 

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Le Lab de la social-démocratie vient d’élaborer un « programme fondamental » intitulé Le Pouvoir d’Agir, qui vise à rénover les idées de la gauche réformiste en France. LeJournal.info a décidé de publier les principales réflexions issues de ce travail collectif. Pour y avoir accès cliquez ci-dessous sur les quatre liens :