Nous ne savons pas de quoi l’avenir sera fait ! 

 

 

Nous ne connaissons même pas l’impact du variant anglais dont le premier ministre, Boris Johnson, dit qu’il est plus létal que celui que nous connaissons.

Nous ne savons rien du covid sud-africain dont le ministre de la Santé d’Afrique du Sud nous dit qu’il touche les jeunes autant que les adultes d’un certain âge. 

Enfin, nous n’évoquons pas ici les mutations brésiliennes ou japonaises.

Et une première inquiétude nous étreint : allons-nous nous en sortir quand la production de vaccins ne semble pas faire face à la demande de l’humanité, au vu de la logistique nécessaire ?

Les couvre-feux se succèdent, les pays se ferment, les confinements semblent inéluctables. Pendant que des secteurs entiers de l’économie s'affaissent, l’activité mondiale est maintenue artificiellement à coup de milliards empruntés, l’endettement des pays et des ménages est colossal, menaçant l’avenir. 

Les plus fragiles basculent dans une grande pauvreté pendant que la jeunesse bascule dans la dépression.  

La mort rôde dans les rues. Chaque jour une personnalité décède, pendant que les opinions s'impatientent.

Les Français respectent les consignes sanitaires mais des signes d’impatience se font sentir chaque jour. Personne ne sait combien de temps ce fragile « consensus » peut durer. 

Chaque jour, les médecins épidémiologistes se succèdent sur les chaînes d’infos pour délivrer des informations plus pessimistes les unes que les autres.

La vie devient virtuelle. Les relations sociales se dématérialisent. Le silence envahit les villes dès 18h et les activités disparaissent de notre quotidien. 

On nous demande de ne plus parler dans le métro ou dans les bus. Les vacances et les sports d’hiver semblent prohibés, et les retransmissions sportives sans spectateurs ne doivent leur ambiance qu’aux bandes sons des matchs d’hier.

Il fait nuit dans nos vies ! 

Même la politique semble suspendue. Si le gouvernement continue à être satisfait de tout ce qu’il fait, si le président découvre l’incurie de l’État dont il nous disait en juin qu’il avait tenu, s’il s’agace des interpellations à charge des Français réduits pour lui à des procureurs, les politiques critiquent mollement les décisions mais personne ou presque ne propose un chemin. Le peut-on ? 

On en est à se demander si nous serons capables de tenir les élections régionales et départementales.  

Et, lorsque nous en serons sortis, la dépression économique nous prendra à la gorge. 

Comment penser que la vie reprendra son cours comme s’il ne s’était rien passé ? 

Comment croire que demain sera le prolongement d’hier à peine corrigé par ce que nous venons de vivre ? 

Comment imaginer que le monde sera stabilisé par la nouvelle administration américaine engagée dans une course de vitesse, avec la capacité de nuisance des trumpistes et l'exigence radicale de la nouvelle gauche américaine ?  

Comment espérer un retour à la normale sachant que la moitié de l’humanité, celle du Sud, ne sera vaccinée ?

Comment comprendre les pronostics optimistes pour l’économie et les échanges alors que les pays se ferment, les voyages se réduisent, les peuples se calfeutrent dans la certitude qu’il ne faut pas se mélanger ?

Sans oublier, les violences urbaines, les radicalisations de toutes sortes, tout d’abord religieuse, ou encore le délabrement climatique qui s'annonce. 

Un gigantesque « plus jamais cela » surgira de millions de poitrines. Une demande de protection précaution d’intégrité humaine surgira. 

La France sera avide d’un nouvel imaginaire d’un nouveau départ.   

Le nouveau monde nécessite une gauche nouvelle dotée d’un nouveau récit. 

La sortie de crise mettra à l’ordre du jour l’urgence d’un nouveau récit. 

C’est à ce nouveau discours, ce nouveau sens, cette nouvelle gauche que nous nous sommes attaqués mes ami.e.s et moi. 

J’ai publié « le Mémorandum pour la République impartiale au mois de novembre 2020 ». Début février, « je publierai le Mémorandum pour un nouveau contrat social ». Et je terminerai ce triptyque par le « Mémorandum sur le destin de la France ».  

Il s’agit, au milieu de tant d’incertitudes, de bâtir un nouveau chemin. 

Il ne s’agit pas seulement de multiplier les propositions mais de produire un nouveau discours qui représente une issue et une réponse à la crise et à la demande populaire.

C’est ainsi qu’une Gauche de transformation réaliste pourra reprendre sa place, la première. 

Nous sommes au milieu de toutes les incertitudes. Je vous donne rendez le 3 février 2021.

Une petite lumière au milieu des éléments déchaînés pour vous dire « ici >>> est le chemin ».