RÉSUMÉ DU MÉMORANDUM

Nul ne sait quand et dans quelles conditions nous en aurons fini avec la pandémie covid-19 et ses variants. Ce que nous savons, c’est que la covid-19 aura changé le monde et nous aura changé.

Nous avons été humiliés de voir notre pays flotter face aux défis logistiques. L’État dont nous étions très fiers, avec sa centralisation séculaire, a fait faillite devant l’épreuve.
Nous n’avons pas eu assez de lits, de masques, de tests et de vaccins.

Nous avons eu honte de voir le personnel hospitalier, courageux et dévoué, se battre avec de faibles moyens en première ligne. Nous ne pourrons pas faire comme s’il ne s’était rien passé.

Nous savons que l’économie aura besoin de repartir. Le chômage sera au plus haut. Le soutien à l’activité nous a impacté durablement avec une dette qui dépasse 110 % du PIB et qui va s’accentuer d’ici la fin de la pandémie.

Et puis, il y a cette plaie sociale pour la République qui l’empêche d’être elle-même. Elle va devenir gangrène demain. Nous savons que ces pauvres, ces exclus, ces précaires, représentent une honte pour la France. Mais nous savons aussi qu’il n’y a pas de cohésion nationale qui vaille avec les 8 millions d’hommes et de femmes touchés par le mal emploi.

J’ai publié en novembre 2020 un premier « Mémorandum sur la République impartiale ». Il s’agissait de restaurer la République, de faire face aux défis des temps nouveaux avec une vraie décentralisation et d’instaurer l’égalité réelle, la liberté ordonnée, la fraternité laïque.

À Gauche ce message a commencé à être entendu.

Je publierai dans un mois un nouveau « Mémorandum sur le destin de la France ».

La France d’aujourd’hui et surtout celle de demain a besoin
d’un nouvel IMAGINAIRE et la Gauche d’un NOUVEAU RECIT.

C’est le sens du nouveau contrat social écologique que je présente aujourd’hui.

Il y a plus de 60 propositions sociales résumées dans le dossier de synthèse des propositions du « Mémorandum pour un nouveau contrat social et écologique ». Mais pour moi, ce n’est pas l’essentiel, même si c’est indispensable.

Il s’agit de forger UN NOUVEAU DISCOURS À GAUCHE.

Nous voulons RESTAURER LES COUCHES MOYENNES ET RÉINSÉRER LES EXCLUS !

La gauche ne reviendra pas aux responsabilités en laissant les uns à leur sort et les autres au bord du chemin.

Mais il est illusoire de penser s’attaquer à cette fracture, de répondre à la France des invisibles, à ceux qui travaillent dur et à ceux qui ne travaillent plus. Il n’est pas possible de penser un nouveau contrat social sans inclure en son coeur la question écologique.

LUTTER POUR LE CLIMAT ET CONTRE LE PRÉCARIAT EST UN SEUL ET MÊME COMBAT.

Il s’agit de vivre dignement dans une société décente.
C’est l’objet de ce mémorandum qui lie les deux dans un contrat avec la République pour faire Nation.

La première rupture proposée par ce texte implique de recentrer le pacte productif sur deux objectifs : la décarbonation de l’industrie et le plein emploi.

L’ENNEMI N’EST PAS L’INDUSTRIE MAIS LA PRÉCARITÉ ET LA POLLUTION.

Je propose de se battre pour la réindustrialisation autour d’un big bang écolonumérique mobilisant l’université et la recherche. Il ne s’agit pas de reconquérir l’industrie d’hier mais de conquérir notre place dans le peloton de tête de la croissance de demain.

Cependant, tourner la France vers cet objectif ne peut se faire en faisant l’impasse sur la dette.

CE QUI DISTINGUE LA GAUCHE DE TRANSFORMATION RÉALISTE DES POPULISTES,
C’EST LA RECONNAISSANCE DE LA DETTE.

CE QUI DINSTINGUE LA GAUCHE DE LA DROITE, C’EST SON TRAITEMENT.

Pour les populistes, l’Europe paiera et les créanciers oublieront. Pour la droite, l’État social paiera.

Je préconise une autre voie, le cantonnement de la dette gérée selon des maturités plus longues.
Ceci est nécessaire pour dégager des marges de manoeuvre, pour financer le nouveau contrat social et écologique que j’appelle de mes voeux. Et ceci sans dévaluer la parole de la France.

Ce nouveau contrat propose aux Français de ne plus subir mais d’agir, de transformer de manière réaliste notre destin.

Et je propose à la Gauche le chemin d’une volonté praticable, d’une gauche de transformation réaliste.

En un mot, je propose aux Français UN NOUVEAU DÉPART