Ce soir, c’est la France de l’abstention qui domine.

Le résultat du premier tour de l’élection régionale est marqué par une abstention record.

Les listes soutenues par le président Emmanuel Macron subissent à nouveau une lourde défaite.

Les majorités sortantes se maintiennent. Comment expliquer cette désaffection démocratique ?

Tout concourt dans notre pays à l’amertume, à la colère, voire au dégoût. Le cortège des blessures, des relégations, des frustrations est moteur de l’abstention et des populismes.

Le président Macron n’a pas réussi à réconcilier les Français sur un projet commun.

Mais chacun porte sa part de responsabilité : trop d’échecs, trop de renoncements, trop d’injustices, de libéralisme, de divisions.

Lorsque la France s’abîme, la gauche doit prendre sa part du fardeau, en cessant ses querelles subalternes, ses surenchères radicales, en se rassemblant autour d’une gauche responsable.

Nous l’avions fait ensemble avec la Gauche plurielle. Et lorsque nous avons perdu le fil de l’union, l’extrême droite a surgit.

Nous devons bâtir un autre chemin que le binôme Le Pen / Macron, se nourrissant l’un l’autre.

Il débouche déjà sur un abstentionnisme de masse. Il débouchera inéluctablement sur la victoire de l’extrême-droite.

Au second tour, faisons barrage à l’extrême-droite partout où cela est nécessaire.

Bâtissons une alternative politique pour réenchanter la France et reconstruire la République qui ce soir est atteinte par cette abstention.