À la tête de son club «Nouvelle société», l'ex-patron du PS se «prépare» au cas où un accord entre les socialistes et les écologistes ne serait pas trouvé, explique-t-il au Journal du Dimanche.
À gauche, les «ex» accélèrent en vue de l'élection présidentielle. Après Jean-Luc Mélenchon, ex-candidat de nouveau en campagne ; François Hollande, ex-président omniprésent ; et Arnaud Montebourg, ex-ministre de l'Économie désormais de retour, Jean-Christophe Cambadélis souhaite occuper le terrain politique, les yeux rivés sur l'échéance de 2022.
L'ex-premier secrétaire du Parti socialiste (PS), sans mandat électif depuis son échec aux législatives de 2017 face au Marcheur Mounir Mahjoubi, ne se sent pas «hors-jeu» à l'approche de ce scrutin, explique-t-il dans un entretien au Journal du Dimanche (JDD) paru samedi.
Face à «l'hystérie identitaire», au «populisme» et au «libéralisme», il publiera jeudi un texte sur la «République impartiale», son «chemin nouveau pour le pays, autour d'un contrat social et écologiste», fruit du club «Nouvelle société» qu'il a lancé en septembre pour aider la gauche à se «réinventer» . «La présidentielle m'intéresse, oui, elle m'intéresse vraiment», avait déclaré, lors de l'inauguration de ce «réseau», ce tenant d'une gauche offensive sur les thématiques de la laïcité et de la sécurité.
Disponible si le «rassemblement» échoue
Partisan d'un «rassemblement» des «offres de centre gauche» - écologistes inclus, Insoumis exclus car coupables d'avoir choisi la «marginalité» -, Jean-Christophe Cambadélis annonce au JDD se «préparer» à représenter un recours, au cas où échouerait cet accord social-écologiste également défendu par le numéro un du PS, Olivier Faure.
Dans la situation d'une «candidature unique», l'eurodéputé (Europe Écologie-Les Verts) Yannick Jadot «peut proposer un débouché», juge-t-il, sans trop croire à la probabilité de ce scénario - «la démarche commune et collective n'a pas l'air d'être celle que souhaitent les écologistes».
Or, en l'absence de rassemblement, l'ex-patron du PS tient à ce que son parti soit représenté dans la course à l'Élysée. Si «cette candidature unique n'a pas lieu», il se dit «favorable à un candidat défendant la "République impartiale", quoi qu'il en coûte en ce qui concerne les voix». En somme, une stratégie du «chacun pour son parti» si la méthode unitaire du «tous pour un» n'aboutit pas.
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