3001 jours de guerre en Europe

1. Retailleau : une victoire à la Pyrrhus
2. François Ruffin sûr de gagner une primaire qui n’aura pas lieu
3. Poutine, Netanyahou jouent la montre
4. Gaza se meurt

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1. Retailleau : une victoire à la Pyrrhus

Laurent Wauquiez a perdu la présidence des LR lors de la constitution du gouvernement Barnier. Le Premier ministre a choisi Retailleau comme ministre de l’Intérieur pour obtenir le soutien de la droite sénatoriale. L’ancien président du groupe LR a pu ainsi exercer son discours de proximité avec le RN et en profiter sondagièrement. D’ailleurs, Bruno Retailleau a immédiatement remercié l’ancien Commissaire européen en le nommant président du Conseil national de LR. B. Retailleau l’a donc emporté par 74,3 % des voix, légèrement moins que le score de Laurent Wauquiez à la présidence de LR en 2017 (74,64 %). C’est dire si le résultat ne préjuge de rien. L. Wauquiez a voulu appliquer les recommandations de son ancien mentor Patrick Buisson en déclarant qu’il était contre « dissoudre LR dans le macronisme », sous-entendu le centrisme. Ce qui voulait dire quitter le gouvernement, alors que les adhérents de la droite classique ont tant désiré le retour au pouvoir. Mais en réaffirmant cette ligne malgré sa baffe monumentale, il prend date pour les événements à venir et la présidentielle, où le ministre de l’Intérieur aura là un passif. En attendant, le groupe Bolloré est aux anges, et les médias veulent voir le ministre de l’Intérieur siphonner le RN de Marine Le Pen, voire Bardella. Le Point en fait sa une, comme il l’avait fait pour XF Bellamy, Valeurs actuelles qui avait lancé la séquence récidive sur Retailleau et les Frères musulmans, et Le Figaro en fait tout à coup son champion, le voit candidat de la droite supplantant É. Philippe. Alors là ! Les bras vous en tombent. Déjà É. Philippe au deuxième tour pour obtenir les voix de gauche face au RN, ce n’est pas gagné, mais Retailleau, c’est la garantie du bonnet blanc et blanc bonnet, comme disait Jacques Duclos refusant de choisir entre Poher et Pompidou. Nous sommes en plein délire hypnotique qui ne peut conduire qu’à la victoire du RN.

Dans la primaire de la préférence nationale, les premiers sondages sont pourtant peu probants pour le ministre de l’Intérieur. Le RN se maintient à 31 %. Retailleau est pointé entre 10 et 14 %, alors qu'É. Philippe, qui a fait ce week-end, lors de son rassemblement sur la sécurité, un tournant très sécuritaire, est à 20 %. É. Zemmour est, lui, sondé à 5 %. Ce qui fait une droite à 66 %, dont une extrême droite et une droite extrême à 46 ou 50 %. Ce qui veut dire que l’extrême droite pèsera sur le débat à droite et que la surenchère en ce domaine va marquer toute la séquence à venir. La surenchère sur les 3 I – immigration, insécurité, identité – va être de mise et l’échelle de perroquet des prises de position nauséabondes et nauséeuses. D’autant que Le Pen - Bardella vont défendre leur hégémonie sur la préférence nationale et la concurrence va être rude dans l’espace de la droite. Lisnard vient d’exiger de pouvoir défendre ses chances, Bertrand estime que l’élection de B. Retailleau à la présidence de LR ne règle pas sa candidature à la présidentielle. Attal vient de proposer d’interdire le voile dans l’espace public pour les mineurs pour recoller dans les sondages. Aucun d’entre eux n’a dit son dernier mot. Quant à D. Villepin, il va jouer les grands perturbateurs à l’extérieur du bloc central. Sans oublier les contraintes de l’action gouvernementale, le chiffre des OQTF et le budget, qui verra la censure revenir. Retailleau réfléchit à devancer le choc. Le rappel à l’ordre du président pour avoir fait fuiter le rapport sur les Frères musulmans et son refus d’adopter les mesures préconisées par Retailleau, ainsi que la réplique du ministre « si LR n’est plus respecté, nous partirons » en sont l’expression. Mais partir, c’est perdre visibilité, attractivité et spécificité. L’électorat LR est divisé : 21 % des interrogés dans le sondage de BFM souhaitent qu’il n’y ait aucune alliance, 17 % souhaitent une alliance avec le RN et 16 % jugent que LR doit s’allier avec le camp présidentiel. On connaît l’adage du cardinal de Retz souvent cité par Mitterrand : « on sort de l’ambiguïté qu’à son détriment ». Un jour, il faudra faire un choix. Quand il y a 3 options, cela fait toujours deux mécontents. Alors, la victoire du ministre de l’Intérieur est une victoire à la Pyrrhus, et pour conjurer ce sort, il va devoir en rajouter contre l’immigration, les musulmans, etc.

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2. Ruffin sûr de gagner la primaire qui n’aura pas lieu

F. Ruffin, l’un des animateurs de "l’Après", ce mouvement des dissidents de LFI, est très sympathique malgré son sempiternel air de schtroumpf grognon, toujours en colère. Attitude paradoxale pour celui qui veut être un Mélenchon aimable et toujours festif. Régulièrement, il fait la une des médias sur sa candidature à la présidentielle puis disparaît sous sa tente. La dernière en date est celle de Libération. Le quotidien, qui ne fut pas pour rien dans l’installation du vote utile à gauche pour Mélenchon lors de la présidentielle, revient à la primaire de toute la gauche, que le journal dirigé à l’époque par Laurent Joffrin avait lancée en janvier 2016. Elle s’était heurtée au refus des écologistes et des communistes. J’avais pris soin de ne pas contredire l’initiative, à la stupéfaction courroucée de M. Valls et des frondeurs qui supputaient déjà quelques noirs desseins. J’étais tout simplement sûr que les autres partis de gauche refuseraient.
La loi d’airain de la Ve République : « sans présidentiable, tu n’existes pas » s’impose toujours.

La primaire de toute la gauche est un produit d’appel pour mieux affirmer son ambition auprès des siens.

François Ruffin nous assure qu’elle est inéluctable et qu’il va la gagner. Commencer comme cela n’est pas tout à fait encourageant pour faire venir les autres. Et puis, qui participe à une primaire pour la perdre ? En fait, une primaire de toute la gauche, personne n’y croit, mais tout le monde s’y croit.

Alors déconstruisons le raisonnement professé le cœur sur la main.

La gauche joue en seconde division, dit F. Ruffin. Il a raison : tant qu’elle sera dans une radicalité éthérée, elle ne risque pas de participer à la Champion’s League.

Un autre argument ?

C’est simple comme 2 + 2 font 4, dit-il. Si vous mettez toutes les voix de gauche ensemble, vous êtes au second tour. Et après, les Français voteront pour le candidat de la gauche. Bon Dieu, mais c’est bien sûr !

Mais alors pourquoi aucun leader du Nouveau Front populaire n’est capable de gagner le second tour, même contre l’extrême droite, et peine dans les pronostics sondagés à se qualifier au second tour ?

Parce que ce n’est pas si simple que cela, cher François Ruffin.

Le principal problème de la gauche est celui de l’offre politique. Elle est enfermée dans la culture militante, elle-même structurée aujourd’hui par LFI.

Pourtant, la ligne de rupture a échoué à la présidentielle et par deux fois aux législatives. Il serait temps de changer de direction.

Et puis, peut-on défendre l’union à la présidentielle et la division aux municipales ? Puisque des alliances LFI-écologistes sont en cours pour faire battre des socialistes sortants, il faut commencer par cela, sous peine de passer pour des Tartuffes.

Ensuite, ne faut-il pas bâtir une alliance aux législatives ? D’abord parce que nous ignorons s’il y aura une dissolution. Cette question induit une clarification sur l’attitude avec La France insoumise.
Alors ? Avec ou sans eux ? Tondelier dit oui. Faure prend soin de ne parler que de la présidentielle.

Enfin, à la primaire, beaucoup de monde la réclame, mais personne n’en a la même conception.

Dans un monde rêvé, en faisant abstraction de la faiblesse du total gauche, du périmètre de la primaire, de la nature de son offre politique, des municipales, des législatives, des ambitions de chacun, de la sélection des candidats à la candidature, du corps électoral, de l’organisation technique de celle-ci, de son financement, sans oublier du respect du vainqueur... Une primaire de la gauche est tout à fait possible.

E. Bréhier et Sébastien Roy, dans une note à la Fondation Jean-Jaurès, avaient même inventé une primaire un peu à l’américaine avec des étapes dans chaque région.

Mais voilà : une primaire n’est praticable par tous que si des conditions sont réunies pour tous.

Reprenons : le but est bien de répondre aux problèmes de la France et de trouver des solutions – de gauche, cela va de soi – pour les Français. Donc, quel est le périmètre politique de la primaire, alors qu’à l’évidence la controverse entre la gauche radicale et réformiste n’a pas été surmontée ? La primaire a-t-elle comme base le programme de rupture du NFP, d’inspiration LFI, ou faut-il un nouveau programme permettant au centre gauche de participer ? Est-ce une primaire de toute la gauche ou de la radicalité ? Un programme de rupture, dit E. Piolle et J. Rolland, P. Bessac appelant à un candidat commun dans L’Obs. On le sait : J.-L. Mélenchon est candidat. Veut-on réduire son espace en étant le plus à gauche possible, au risque de faire doublon avec LFI et d’hypothéquer un deuxième tour improbable ?
Ou cherche-t-on à récupérer les électeurs de gauche égarés chez E. Macron, qui en reviennent et n’adhèrent pas à la droitisation de E. Philippe, engagé dans une compétition droitière avec Retailleau, lui-même en concurrence avec Bardella ?
J’entends déjà : « Les macronistes, jamais ! » J’ai entendu ce discours dans la dernière AG du congrès du PS à laquelle j’ai participé, avec les éléments de langage sur toutes les horreurs décidées par Macron.
Mais si la primaire, c’est sans les électeurs de Mélenchon et sans ceux venant de Macron, il reste quoi ? Au mieux 8 %, puisque le PCF n’en sera pas.
Dans ce cas, comment rassembler les Français au second tour ? Alexis Corbière, exclu de LFI, en est conscient, puisque tout en soutenant F. Ruffin, il dit dans un tweet lundi qu’« il faut aussi une stratégie qui permette de gagner au second tour ».
Alors ? Gauche toute dans la primaire de la gauche, puis au centre au second tour ? Avec Poutou au premier tour et Attal, Bayrou, Philippe au second ?
C’est un peu molletiste comme démarche, non ? Ce dernier estimait que les congrès se gagnaient à gauche, puis on gouvernait à droite. À moins que ce soit du cynisme politique...
La nature de la primaire détermine le candidat et son agenda de deuxième tour. Chacun peut le comprendre et même le connaître.

Ensuite : quel est le dispositif humain ? F. Ruffin plaide, comme Clémentine Autain et Marine Tondelier, pour que la primaire s’élargisse à Jean-Luc Mélenchon, mais qui en veut ? Et ce dernier est déjà en campagne. C’est ballot.
À contrario, pour O. Faure, c’est aujourd’hui sans Mélenchon. Pour Nicolas Mayer-Rossignol, Hélène Geoffroy, P. Brun, K. Bouamrane, R. Glucksmann, F. Hollande, B. Cazeneuve, C. Delga, il n’en a jamais été question. Et beaucoup chez ces acteurs veulent être candidats.
S’il y a une primaire à proposer, c’est celle de la gauche social-démocrate. Nous y reviendrons dans quelques temps.
Dans cette primaire de toute la gauche, comment départage-t-on les candidats à la candidature ? Un par parti ? Donc une primaire pour participer à la primaire dans chaque parti ? Bonjour l’usine à gaz. Ou, comme le dit F. Ruffin : 100 000 signatures, 250 maires. Ce qui favorise les partis.
Mais, souci : F. Ruffin n’a pas de parti.

Ruffin peut-il gagner cette primaire si elle avait lieu ?
D’abord, c’est faire fi d’une autre candidature chez « After » : Clémentine Autain est candidate. Et faire comme si elle n’existait pas quand on se dit féministe, ce n’est pas très « fun », comme aime à dire F. Ruffin.
Il faudra donc, à deux, trouver 200 000 signatures et 500 maires. N’est-ce pas un peu présomptueux pour les 5 députés qui composent ce mini-groupe ?
À moins, bien sûr, d’une primaire des ex-insoumis. Fun, n’est-ce pas ?

Si Mélenchon participait à ladite primaire, aucune chance pour F. Ruffin.
Si Mélenchon est candidat de son côté, comme c’est le cas, pourquoi ses partisans iraient voter Ruffin ?
Le député d’Amiens peut-il être le candidat des écologistes ? J’ai comme l’impression que M. Tondelier ne l’entend pas ainsi. S’il y avait une primaire, elle en serait. S’il n’y en a pas, elle chercherait à l’être.
Et sinon, elle prépare en dernier recours la candidature de Lucie Castet, parce que tout le monde l’a adoubée comme Première ministre du NFP.

Ruffin, après le parcours du combattant pour réunir les conditions pour se présenter, trouvera-t-il dans les 2 millions de votants qu’il préconise l’assise nécessaire ?
Pour ce faire, il faut que la température de l’eau du bain le permette, d’où un périmètre primaire de rupture.
Car, évidemment, pour avoir une chance de l’emporter, il faut que les « rupturistes » viennent voter.
Mais pourquoi, dans ces conditions, les autres iraient se faire battre dans cette galère où ils seraient divisés et les votants radicalisés ?
Et en plus, il reviendrait au PS de payer la bougie. Ce n’est plus une primaire, c’est une souricière.
Et pour ceux qui en douteraient, R. Glucksmann, dans Le Monde et sur le perron de Matignon, a tordu le cou ce vendredi à la primaire de tous : « tout simplement parce qu’il y a des offres politiques différentes », dit-il.
Voilà qui ferme la parenthèse « enchantée... en chantant » du Tous ensemble présidentiel de F. Ruffin, mais aussi de Marine Tondelier et surtout d'O. Faure.
À 3 jours du vote du Congrès du PS, la sortie de Glucksmann ruine les raisons de sa réélection.
Faure a beau chanter G. Bécaud sur les réseaux sociaux : « je viendrai te chercher... je savais que tu m’attendais »…
Eh bien, Glucksmann ne l’attend pas. L’épisode de la dissolution après les européennes gagnées à gauche lui a suffi.

Et voilà. C’est la fin. Fin de la séquence.
Mais qui y croyait vraiment ?
Tout cela, on l’a compris, est un mirage.
Il s’agissait seulement, pour François Ruffin, de se mettre sur les rangs.
Et de ce point de vue, c’est réussi.

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3. Poutine et Netanyahou jouent la montre

V. Poutine et B. Netanyahou font la même analyse. Il leur faut gagner du temps : Trump va s’étioler.

Il suffit de regarder le bazar mis dans l’économie américaine. Le marché obligataire est à la rue. Le budget s’annonce impossible entre allègement des impôts pour les plus riches et réduction de la protection sociale (réduction de Medicaid pour financer la baisse des impôts), pendant que la dette va atteindre 9 trillions de dollars. La remigration industrielle prend du temps alors que la guerre commerciale a des effets immédiats. La politique migratoire ne se fait pas sur claquement de doigts et les expulsions sont moins rapides que les entrées. Le résultat, ce ne sont pas les sondages mais les élections à Omaha, dans le Nebraska, où le candidat démocrate a fait un bond de 13 pts et l’emporte là où Trump avait gagné. Dans ces conditions, V. Poutine et B. Netanyahou veulent monnayer du temps sans rompre avec le président américain.

Il s’agit pour le président russe de faire vivre la relation personnelle pour continuer à grignoter du territoire. Il partage évidemment le deal de Trump de dominer l’Europe, mais il ne veut pas rompre avec la Chine et il sait qu’après Trump, il y aura un autre président. Il vaut mieux des territoires que la promesse d’une hégémonie incertaine.

Il s’agit pour le Premier ministre israélien de faire vivre la relation privilégiée avec les États-Unis tout en l’entraînant dans sa solution, à savoir la continuation du conflit, si ce n’est l’élargissement de celui-ci à l’Iran et l’extension des territoires à Gaza, au Golan, en Cisjordanie pour satisfaire son extrême droite qui le maintient en vie.

Poutine et Netanyahou testent en permanence le niveau de patience de D. Trump, mais sans rompre, car pour le président russe, tant que le fil de la négociation n’est pas rompu formellement, il peut avancer, alors que l’Ukraine doit rester, si l’on peut dire, l’arme aux pieds. Elle a tout juste de quoi se défendre, mais c’est tout. Le Premier ministre israélien, lui, a reçu 5 sur 5 le fameux « bravo » goguenard prononcé à son endroit dans le Bureau ovale par Trump, au moment où ce dernier se plaignait que les États-Unis étaient la pompe à fric de tout le monde. Il ne croit pas que Trump puisse le lâcher financièrement, mais politiquement et diplomatiquement, il peut lui compliquer la tâche, comme le démontre la négociation directe avec le Hamas pour la libération de l’otage israélo-américain. Ou la négociation secrète avec l’Iran, que Netanyahou brûle de bombarder. Le gouvernement israélien pense toujours que les difficultés et revers de Trump créeront un environnement favorable à une diversion moyen-orientale. Mais en attendant, il lui faut gérer le temps.

La veille du fameux coup de téléphone entre Poutine et Trump, les Russes ont fait démonstration de force dans des manœuvres militaires. Ils ont annoncé des tirs de missiles balistiques et de croisière, combinant forces terrestres, navales et aériennes. On évoquait le tir du fameux missile RS-24 Yars, capable de frapper à 10 000 km. Les manœuvres eurent lieu, mais pas le tir. Un exemple de la stratégie de la tension entre Moscou et Washington.
Puis la conversation entre les deux déboucha sur rien : l’écriture d’un mémorandum fixant le cadre d’une négociation à venir. Poutine connaît ses classiques : un pas en avant, deux pas en arrière.
Netanyahou a déclenché l’opération Chariot de Gidéon, qui vise à occuper Gaza en vue de préparer l’expulsion de ses habitants en les affamant, et ceci juste avant l’arrivée de D. Trump en Arabie saoudite. Il s’agissait de le tirer par la manche. Dès que Trump a déclaré sa préoccupation devant la famine due au blocus, le Premier ministre israélien a fait mine de faire un geste humanitaire en acceptant l’entrée de 100 camions. Il se déclare favorable à un cessez-le-feu temporaire pour libérer les otages, puis réaffirme l’objectif d’occuper Gaza.

Tout cela commence à se voir aux États-Unis même, où les Américains estiment à très grande majorité que Trump est trop complaisant vis-à-vis de Poutine. Et que le drame de Gaza, les images de la famine, est de plus en plus difficile à porter et à supporter.

Cela ne pourra pas durer. Nous abordons la période des tournants brusques – pas sûr que ce soit pour le meilleur.

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Urgence ! Gaza se meurt

Petit à petit, la communauté internationale, qui fut interloquée par la sentence de la CPI à l’encontre, entre autres, de Benjamin Netanyahou, se rend compte que la décision du gouvernement israélien du 4 mai d’occuper Gaza et de maintenir le blocus humanitaire affamant les Palestiniens nécessite le sursaut planétaire des consciences.

Les appels, pétitions, prises de position se multiplient dans un gigantesque « Assez ! ».

Le Canada, la Grande-Bretagne et la France ont déclaré qu’ils ne laisseront pas faire. Même l’Allemagne, hier si prudente au regard de son passé, vient de condamner.

Si l’histoire n’oubliera pas l’attaque d’Israël le 7 octobre et la prise d’otages, elle se souviendra du « Massacre de Gaza ».

Partout, y compris en Israël à l’instar de Y. Golan, et dans les communautés juives, une clameur monte : il faut arrêter l’extrême droite israélienne au pouvoir, pour qui « il n’y a pas de civils innocents », sa volonté de purification ethnique, d’anéantissement de Gaza.

Comment peut-on croire ou faire croire que ce qui reste du Hamas puisse capituler dans cet enfer qu’il construit toujours et encore, aujourd’hui et demain ?

Il faut arrêter tout simplement le malheur, les morts, les privations de toutes sortes.

Le moyen n’est pas seulement la reconnaissance de l’État palestinien ou la pression économique, mais la levée de l’embargo humanitaire.

Personne ne peut justifier la famine de femmes, d’enfants, d’un peuple, et le priver de tout.

Il faut l’exiger : la levée du blocus, sans relâche !

À dimanche prochain.