4046 jours de guerre en Europe.
1/ Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark ; 2/ Face à l’union réactionnaire en marche : alliance républicaine ! ; 3/ Le choix de Marine Tondelier ; 4/ Répliques
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1. Il y a quelque chose de pourri au Royaume du Danemark.
Curieux pays où, dans la même semaine, on vole les bijoux de la Couronne, embastille un ex-président, et se voit dégradé par une agence de notation. Il y a quelque chose de pourri au Royaume du Danemark.
Le vol d’abord, tout droit sorti du prochain Ocean’s Fourteen ou des « monte-en-l’air » bien nommés : ils utilisent un monte-charge, revêtus de gilets jaunes, s’introduisent dans le Louvre, dérobent 88 millions de bijoux des rois, reines, empereurs français. Par un dimanche matin d’octobre, professionnels en diable, ils opèrent en 7 minutes, laissent la couronne de Charles X — un faux —, et, même si, dans la précipitation, ils font tomber la couronne d’Eugénie — 1 354 diamants quand même —, ils se sauvent sans encombre en scooter dans les rues désertes parisiennes. « Le casse du siècle », dit-on, en référence à celui de ce soldat de l’OAS, A. Spaggiari, à la Société générale de Nice en juillet 1976. La France se réveille hébétée, sa mémoire nationale kidnappée. Ce braquage spectaculaire ajoute à l’amertume ambiante. Dans un pays en proie à une démangeaison purulente de l’identité, ce vol n’est pas anecdotique, surtout lorsqu’il s’accompagne des diamants de Napoléon volés à Waterloo, mis en vente la même semaine chez Sotheby’s. Tout cela devient l’air du temps, cristallisant le roman national du moment : « tout fout le camp ».
Au même moment, le pays apprend, coup sur coup, que son ancien président Nicolas Sarkozy, condamné pour association de malfaiteurs ayant contracté un pacte de corruption avec un dictateur, et renvoyé derrière les barreaux, est reçu par le président de la République pendant une heure, et sera visité par le ministre de la Justice.
Double incompréhension du pays : un homme ayant fait appel de son jugement, et donc réputé innocent, est privé de liberté non pas via un bracelet électronique, mais par la détention à la prison de la Santé. La force symbolique n’a échappé à personne et c’est précisément là où le bât blesse. Le fait que, dans 90 % des cas, la justice agisse de cette façon ne change rien à l’affaire. Fallait-il l’empêcher de fuir ? On imagine mal l’ancien maire de Neuilly se réfugier chez Poutine comme un vulgaire Bachar ou s’envoler vers Punta del Este comme Jacques Médecin, maire de Nice, condamné à la prison en septembre 1990. Toutes les explications du monde ne résisteront pas à l’esprit passablement suspicieux des Français vis-à-vis de la justice, déjà chauffés à blanc pour une majorité d’entre eux, avec la future mise hors-jeu de Marine Le Pen. Réputé innocent mais puni avant d’être jugé, par une détention juridiquement étayée mais psychologiquement contre-intuitive. En fin de compte, cette décision de justice va à l’encontre de l’effet escompté. On a voulu se prémunir du trouble à l’ordre public et on a troublé le public, qui ressent une humiliation nationale.
Nicolas Sarkozy perd la liberté mais pas son sens politique. Il veut du monde, du buzz, des échos, de la publicité, des caméras ; il bat le tambour, enflamme la Toile, les 20 h et les soirées médias, détrônant Trump, Poutine et autres Netanyahou qui font les succès d’audimat des chaînes d’infos. Il fait de sa flétrissure un étendard, joue à fond la victimisation. N’ayant peur de rien, il se grime en comte de Monte-Cristo, si ce n’est en Dreyfus : « la vérité triomphera », dit-il bravache, pour mieux faire oublier le fond. Il s’agit quand même d’un pacte de ses proches avec un dictateur tueur de Français. Sarkozy a l’œil rivé sur le procès en appel dont il espère un jugement plus clément, grâce au tollé médiatique de son incarcération. Il se voit déjà présenter cela comme une réparation, une libération, pour tout dire une vengeance. Et, pour faire bon poids, on annonce déjà qu’il s’est mis, dans sa cellule, à écrire un livre. Tout cela est un peu grotesque, mais c’est, au fond, le droit de la défense, quoi qu’on pense de l’affaire.
Dans ce climat morose, les Français, pour nombre d’entre eux, suffoquent de voir un homme ayant obtenu la charge suprême du pays renvoyé derrière les barreaux. Le pays est tout autant interloqué par la confusion à son comble, avec ces gestes que l’on suppose d’amitié pour l’ancien président déchu. Le garde des Sceaux, G. Darmanin, que « Sarko » avait installé comme présidentiable il y a 18 mois, se propose de visiter le prisonnier pour s’assurer de sa sécurité. Comment ne pas voir ceci comme une manifestation de défiance vis-à-vis de l’administration pénitentiaire ? Le ministre, décidément aux petits soins, fait octroyer au service de garde de « l’étage » un renfort de deux policiers affectés à la protection de l’ex-président. Si la sécurité n’est pas vraiment discutable, le moyen interpelle. Quant à sa future visite, elle manifeste surtout un acte de solidarité vis-à-vis du prévenu face à la sentence des juges, alors qu’il est ministre de la Justice. Pour les Français, on nage dans le n’importe quoi, si ce n’est dans le deux poids, deux mesures. Et lorsque Nicolas Sarkozy est reçu par le président Macron, comment ne pas voir, de la part de celui qui est garant de l’indépendance de la justice, une protestation muette contre « l’exécution provisoire », dans un climat où la présidente du tribunal correctionnel, Nathalie Cavarino, est menacée de mort et la justice conspuée. Le président se devait de recevoir cette dernière, mais il reçoit Nicolas Sarkozy. Cherchez l’erreur. E. Macron avait déjà envoyé le secrétaire général de l’Élysée au pot de départ en prison de l’ancien président. Cela commence à faire beaucoup. Nous sommes en pleine déconstruction des repères. Comment voulez-vous que les Français reçoivent ces marques de défiance de l’État lui-même vis-à-vis d’une décision de justice ? Tout simplement comme un dysfonctionnement général.
Cette semaine, pour le moins pittoresque, s’était ouverte par une dégradation nationale. Les politiques, experts ou autres journalistes sont blindés et commentent le résultat des agences de notation avec le détachement de ceux qui savent et que rien n’impressionne. Mais après une séquence calamiteuse, entre re-nomination du 1ᵉʳ ministre sans explication du président, un débat sur la destitution du gouvernement repoussé à 18 voix, un impossible budget et son épisode quotidien, la fin du 49.3, les improbables compromis mais une probable censure, les Français apprennent que leur pays, mal noté, rétrograde une fois de plus dans la hiérarchie des nations. Standard & Poor’s a suivi les autres agences avec cette note « passable, peut mieux faire ». La motivation de cette sanction est simple : les experts ne voient pas comment le pays, dans l’instabilité dans laquelle il est, peut se redresser. Ce n’est pas seulement une rétrogradation, c’est une confirmation de l’état de la France. On dit souvent que l’absence de visibilité ne permet pas aux entreprises d’investir. Il en est de même pour les peuples : l’absence de perspective ne leur permet pas de s’investir. Surgit alors une forme de dégoût, d’écœurement, de retrait, d’envie de tout changer peu importe qui : cela s’appelle le « dégagisme ». Une forme de dépression nationale, alimentée par un climat déprimé et déprimant. Cette semaine aura été à cette image, sans répit ni temps mort.
Mais, ce n’est pas perdu pour tout le monde : le RN est le réceptacle de toutes ces amertumes.
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2. L’union réactionnaire en marche.
Pour la première fois, moins d’un Français sur deux estime que le RN est un danger pour la démocratie. Dans une étude du CEVIPOF pour Le Monde et la Fondation Jaurès, sur 3 000 personnes questionnées, ce simple fait indique le niveau d’acceptation de l’extrême droite. À la question « de qui êtes-vous le plus proche ou vous sentez-vous le moins éloignés ? », le résultat est sans appel : le RN arrive en tête avec pas moins de 14 % d’avance sur le second. Enfin, l’étude mesure le rapport de force dans le pays : il est de 41 % pour la droite, 18 % « ni de droite ni de gauche » — donc pour le moins poreux — et 28 % pour la gauche ; ce qui fait dire à Gilles Finchelstein que nous vivons « une extrême droitisation du pays ».
Dans la « société de méfiance » où 90 % des Français se méfient des partis politiques, 80 % des députés, 78 % du président, 66 % des médias et 60 % de l’UE, selon Ipsos… Dans un pays où le complotisme galope, le national-populisme de l’extrême droite se nourrit de tout. Et, même mis en cause pour détournement de fonds publics, le « tous pourris » lui profite.
Nous le savions, nous avons alerté, décrit, analysé : l’irrésistible marche de l’extrême droite. La gauche n’écoute guère. Elle se croit dans les années 60, dominant tout et sûre de son magistère moral. Elle n’a pas fait son aggiornamento politique et stratégique, s’abandonnant, dans ce moment délétère et ultradroitier, à un tournant à l’extrême gauche.
C’est maintenant fait : les conditions culturelles de la conquête du pouvoir sont réalisées. Rien n’échappe au RN dans toutes les strates de la société. Regardez le sondage secret de Renaissance publié par Le Parisien sur Paris : la droite et l’extrême droite sont à 49 %, dont 9 % pour le RN et 5 % pour Reconquête. Si ces chiffres sont valables à Paris, la marée noire est haute dans toute la France, et vous pouvez vous imaginer ce qui va se passer dans le rural.
Le triptyque insécurité, immigration, identité, lancé dans les années 70 par le Grece comme condition de reconquête — si ce n’est le prérequis culturel pour la conquête du pouvoir — est maintenant hégémonique.
Deux nouvelles conditions sont en train de se réaliser : l’exaspération du patronat contre l’augmentation des impôts, la remise en cause de la théorie libérale du ruissellement, les normes de toutes sortes. Jusqu’à présent, le petit patronat semblait le plus acquis à la cause nationaliste d’exclusion… mais aujourd’hui on reçoit, dans les grands groupes, sans timidité excessive, Marine Le Pen et Jordan Bardella. Et ces derniers le leur rendent bien. Le groupe RN, à l’Assemblée, prend soin de ne pas voter la taxe Zucman ni tout ce qui contrarierait le patronat.
Nous sommes passés de la banalisation au souhait, et donc à l’institutionnalisation du RN comme alternative, et — ce qui est pire — comme facteur de stabilité. Qu’est-ce qui pourrait être pire que le bazar ambiant ? Et puis, mon bon monsieur, madame Meloni a bien obtenu un accessit positif par les agences de notation.
Les médias, de leur côté, ont banni de leurs bandeaux le codicille « extrême droite », pendant que le groupe Bolloré chauffe un audimat captif, réceptif à son narratif autour du triptyque du Grece.
S’ouvre maintenant la phase ultime : la désagrégation de la droite classique, permettant une réorganisation autour de l’axe RN. L’extrême droite est non seulement le seul pôle face à un émiettement extrême de l’espace politique, mais elle attire toutes les droites.
Les Républicains ont vu leur patron, Ciotti, s’allier avec le RN ; leur fondateur partir en prison après que ce dernier a reçu Bardella et défendu Marine Le Pen ; ils constatent que leurs électeurs plébiscitent l’union à plus de 70 %, mettent un signe égal entre leur parti et le RN. Les Républicains, toujours, se désespèrent d’être tirés à hue et à dia entre ceux qui participent au bloc central et ceux qui le condamnent parce que trop macroniste, pendant que leurs chefs se font des guerres picrocholines, où la mesquinerie le dispute à l’opportunisme. Les Républicains, enfin, sont devenus une formation ouverte à tous les vents, sans charpente politique.
Leur chef, Retailleau, par amertume autant que par calcul, se jette à corps perdu dans une politique de proximité avec le RN, évoquant maintenant la censure de Lecornu, laissant le no 2 de LR, F.-X. Bellamy, ou David Lisnard plaider pour l’alliance des droites avec le RN — rebaptisée par CNews « l’union des patriotes ». Et, comme par hasard, J.-P. Tanguy, proche de Marine Le Pen, laisse ouverte cette possibilité mercredi soir sur BFM.
Mais, l’erreur de tous les analystes politiques consiste à croire qu’il s’agit, à droite, de la même chose que l’union de la gauche style « programme commun ». Il s’agit plutôt d’une absorption : le RN laisse dire, croire et même redouter, mais l’objectif de l’extrême droite est avant tout de siphonner les électorats. Si union il y a, elle est à la base et dans les urnes. Et, pour le reste, c’est au cas par cas, dans les conditions que choisira le RN. La droite classique, s’embarquant dans l’espérance de cette alliance pour ne pas tout perdre, perdra tout. S’il y a une dissolution, le vote utile à droite sera aspiré par le RN et, au second tour, le Front républicain… émollient. Cela nous rappelle tellement la droite allemande, prise dans les filets de Hitler dans les années 30.
La victoire du RN serait un changement majeur du paysage politique français depuis la Révolution nationale de Pétain. Nous aurions tort de sous-estimer l’impact pour la République de ce changement de paradigme. L’insécurité sera prétexte à des lois d’exception remettant en cause les libertés individuelles ; l’immigration permettra de s’attaquer à l’égalité des droits dans la Constitution ; l’identité installera la préférence nationale dans tous les domaines de la vie. Ce genre de dialectique, nous savons comment cela commence, jamais comment cela finit. L’extrême droite est liberticide par essence : appliquer son projet de préférence nationale requiert un régime illibéral. Mais, ce n’est pas tout. Faut-il passer sous silence le risque majeur pour la France de l’arrivée au pouvoir du RN face à la menace russe, dont le chef d’état-major de l’armée française, Fabien Mandon, nous dit : « il faut être prêt au choc dans les 3 ou 4 ans ». Marine Le Pen fut reçue par Poutine, a défendu la Russie après l’annexion de la Crimée, a été financée par des banques adossées à celles de la Russie en Hongrie ou, pour Le Pen père, à Chypre. Il est clair que, dans la guerre hybride menée par le Kremlin, l’utilisation de l’extrême droite est un vecteur de déstabilisation de la seule puissance nucléaire continentale.
Mais, le soutien de Poutine aux mouvements nationalistes a un autre objectif : l’Europe. À l’évidence, le centre de gravité — déjà limite — se déplacerait, en cas de victoire de l’extrême droite, loin sur sa droite avec le bloc des États dirigés par des nationalistes ou en coalition avec eux. Les conséquences sont donc incalculables. Ce tournant obscur de l’histoire est là, devant nous, et nous refusons de le voir, anesthésiés que nous sommes par 80 ans de paix, de confort relatif, des retombées de l’État-providence et protégés de mille maux par l’État social. La montée du national-populisme annonce, si nous laissons faire, la fin de la parenthèse enchantée.
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3. Le choix de Marine Tondelier.
C’est fait : Marine Tondelier ajoute son nom à l’impressionnante cohorte des prétendants à la présidentielle. Cette candidature faisait peu de doute. Ce qui intrigue plutôt, c’est la forme. Pourquoi cette photo sur une plage pour illustrer la démarche ? Une blague de potache pour faire « Marine » ? À moins que ce soit en souvenir de cette affiche de François Mitterrand, sur un front de mer, marchant entre sable et eaux, avec comme slogan « Le socialisme, une idée qui fait son chemin » ; ou, tout simplement, la désinvolture vis-à-vis de la charge suprême, cette fâcherie libertaire des écologistes avec l’incarnation. Mais, quand même, déclarer une candidature à la présidentielle comme cela, à brûle-pourpoint, pendant les congés scolaires — même Sandrine Rousseau s’en est offusquée. Quelle est la raison de cette précipitation pour une organisation qui a théorisé que cette élection n’était pas faite pour elle ? Marine Tondelier ne cessait de proclamer jusque-là, sur tous les plateaux, la nécessité d’une candidature unique — « sinon les fachos vont l’emporter ». Pourquoi donc se déclarer ici et maintenant ? Évidemment, faire acte de candidature bien avant les municipales, c’est mettre ce rendez-vous à distance, tant il va être difficile pour les écologistes. Après les européennes catastrophiques — pourtant réputées être l’élection idéale des Verts —, cela pourrait nuire à leur représentativité dans la présidentielle puis les législatives. Les Écologistes n’ont pas su construire ni une écologie populaire ni un universalisme venant matricer une nouvelle histoire de la gauche. Ils ont préféré les socialistes puis la radicalité comme rente de situation électorale.
D’ailleurs, Mélenchon n’a pas tenu compte du résultat des européennes lors de la création du Nouveau Front populaire, trop heureux que Marine Tondelier ait joué le chien de berger pour son troupeau, ramenant O. Faure — qui ne demandait pas mieux —, et isolant ainsi R. Glucksmann lors des législatives anticipées, après des européennes réussies. Mais que se passera-t-il la prochaine fois ? Au fond, la raison ne serait-elle pas beaucoup plus simple ? La décision de O. Faure de ne pas voter la censure, obtenant le recul de E. Macron sur la réforme des retraites, met au pied du mur les Écologistes. Cette non-censure est qualitativement différente de la même attitude lors du budget Bayrou. Non seulement elle obtient une victoire pour la gauche sociale, défait lors du mouvement contre la réforme des retraites, mais, ce faisant, met fin à la domination du populisme de gauche mélenchonien. Marine Tondelier, qui caressait quand même l’idée d’être Première ministre comme trait d’union du NFP, constate la fin de celui-ci. Elle se trouve devant un choix : suivre O. Faure, qui a brûlé ses vaisseaux, ou rester avec Mélenchon, qui a détruit les siens. Elle a choisi d’échapper à ce dilemme dans une sorte de ni-ni et provoque sa candidature. D’ailleurs, elle ne la légitime pas par rapport à l’urgence écologiste, mais par nécessité d’aider la gauche à une primaire. Elle propose même un débat avec Glucksmann et Mélenchon pour l’obtenir — on appréciera, au passage, le coup de pied de l’âne à Faure. Cette candidature pour rester le trait d’union, c’est, en fin de compte, reculer pour mieux sauter. Les Écologistes sont devant un choix historique : construire avec Place publique, le PS, les Radicaux, la Convention, les macronistes de gauche, une préférence républicaine pour repousser l’extrême droite ; ou refuser cette alliance au nom d’un gauchisme écologiste. Alors, il ne leur restera que l’isolement à moins de 5 % — comme le pronostiquent les sondages — ou la perte de toute spécificité écologique dans le front de la radicalité.
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4. Répliques
● « Un mélange de cynisme et de mesquinerie » : il aura fallu 10 ans et une éviction du gouvernement sans ménagement à Manuel Valls pour porter ce diagnostic sur le macronisme. On a connu Valls plus réactif.
● « Ce n’est pas une victoire », claironne le très aimable M. Bompard sur tous les tons, partout où on l’invite. La réforme des retraites ? M. Bompard préfère son application à sa suspension. C’est sûrement cela, la vraie gauche.




