2068 Jours de Guerre en Europe

1. De la restriction. 2. Ça bouge à gauche ! 3. L’espoir

0000

1. De la restriction

"Semaine sainte pluvieuse, année ruineuse", dit le proverbe. Bayrou devait y penser, tellement il semblait harassé lors de son propos sur le budget. Il faut dire que dans un pays où l’on tire à la kalachnikov sur les portes de prison et qui voit l’exécutif à 70 % d’opinions défavorables, il n’y a pas de quoi rire. D’autant que la France est face à une crise budgétaire sans précédent et qu’elle n’a pas les moyens politiques de la juguler. Le problème n’est pas le constat, mais bien l’équation politique pour surmonter ce défi. On ne peut laisser filer les déficits, mais on n’a pas de majorité ni dans le pays ni au Parlement pour s’y attaquer.

Le Premier ministre, sous la bannière « la vérité permet d’agir », tente bien d’entraîner le pays dans une décélération des dépenses, de 40 milliards sur une trajectoire de 110, mais cette « vérité », contestée, est sans force propulsive faute de consensus. Tel un Necker des temps modernes, il se propose de diminuer les dépenses de l’État. C’est la restriction budgétaire.

Son illustre aïeul, suite à la crise agricole de 1784 et à celle de l’industrie qui lui succéda, avec une inflation touchant le prix du pain et un endettement qui frôlait la banqueroute, convoqua les États généraux pour une réforme fiscale. On connaît la suite. L’impossible équation politique entre le tiers État, l’aristocratie et le clergé conduisit à une crise politique qui muta en crise de régime et déboucha sur la Révolution. Nous n’en sommes pas là, mais nous sommes dans l’impasse.

Après Borne, Attal, Barnier, Bayrou est face à des ingrédients similaires et n’a pas les moyens politiques de surmonter le défi. F. Bayrou est tributaire d’une conjoncture économique marquée par les décisions budgétaires lors du Covid, dix ans de dogme du ruissellement, une moindre rentrée fiscale. Mais il l’est tout autant d’une présidentielle ratée, d’un Parlement sans majorité, de la défaite du président aux européennes et d’une invraisemblable dissolution laissant le pays dans l’impasse parlementaire.

Enfin, la France doit affronter une guerre commerciale plombant l’investissement et une guerre tout court nécessitant son réarmement, alors que les services de l’État — police, justice, Éducation nationale, santé — ont besoin de moyens pour se réformer. Au sommet de l’État, « l’immobilisme bruyant » inquiète jusqu’au président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici. Il est bien placé pour voir le mur arriver. Il constate, amer, que ses suggestions ne sont jamais retenues, au profit d’une fuite en avant, et menace, rien de moins, de ne plus certifier les comptes de l’État.

Dans un récent sondage, trois Français sur quatre ne croient pas en la capacité du gouvernement à régler les problèmes. L’impossible question budgétaire surplombe le pays depuis des mois et continuera à le faire. La question budgétaire va devenir le débat de la décennie, plombant le présent et minant l’espoir.

Mais, F. Bayrou croit que sa bonne foi suffira lors du débat budgétaire. Comme les gouvernements précédents, il agite devant les Français le catastrophisme financier, toujours sans lendemain faute de moyens. Les tenants de la cure d’austérité et de l’orthodoxie budgétaire ont beau sauter sur leur chaise, aucune majorité n'existe à l’Assemblée pour répondre à leurs exigences. Et les laxistes, tout aussi nombreux, sont rattrapés par la patrouille, même s’ils refusent de se déjuger.

Le Premier ministre est même de plus en plus minoritaire. Le torchon brûle avec Édouard Philippe. Les Républicains sont de moins en moins coopératifs et cherchent la sortie. L’extrême droite et l’extrême gauche, les communistes, les écologistes donnent déjà de la grosse caisse, et les socialistes ne vont pas se faire hara-kiri à la veille des municipales, d’autant que Faure voit dans la rhétorique du vote de censure un moyen de disqualifier son opposition.

Pendant ce temps, l’Association des maires de France est vent debout, et les syndicats tout autant. Voilà pour ce qui relève de l’impasse politique. Et dans le domaine social, ce n’est guère mieux. Les trois grandes crises sociales — celle des gilets jaunes, des émeutes de banlieue, du mouvement des retraites — ont signifié que sans les filets sociaux, le pays aurait déjà explosé. Ce « décrochage social », sur fond d’un précariat de masse, nourrit la crise politique, qui nourrit à son tour la crise sociale.

Et les grands patrons viennent de rentrer dans la danse, de B. Arnault à G. Leclerc, en passant par le discret patron de Safran. Ils nous disent : « trop de règles, trop de normes, trop d’impôts » tuent l’économie du pays. La question n’est pas de les croire ou non, mais le fait qu’ils le disent accentue le climat anxiogène. Partout où l’on se tourne, c’est l’impasse. La France est ingouvernable. En tout cas, la politique de restriction semble insoutenable.

Comment imposer « la restriction » sans majorité parlementaire, et encore moins sociale ? Surtout lorsque le dissensus règne à propos des solutions, sans aucune possibilité de convaincre. D’un côté, on répète qu’il faut réduire les dépenses de l’État (sans dire lesquelles), des collectivités locales, de la Sécurité sociale, des retraites, sans toucher aux impôts des entreprises ou des grandes fortunes. De l’autre, on déclare que 200 milliards d’euros, sans contrepartie, de « cadeaux » aux entreprises pourraient aisément faire l’affaire. En fait : 100 milliards, 88 milliards d’aides de l’État, 7 des collectivités locales et 10 de l’Europe.

Voilà plus de 20 ans que la faible croissance est due en partie au soutien des Français aux entreprises et à leur modération salariale. Quant au filet des prestations sociales, attaqué par les libéraux, même avec des trous, il achète la paix sociale.

C’est une course effrénée et sans fin entre salaires, prix, profits, sur fond de déficits, qui peut nous précipiter vers la banqueroute. Nous voyons bien que le problème est bien plus grave que les niches fiscales ou autres rustines budgétaires.

Tous les gouvernements sont dans cette tenaille et, évidemment, le débat entre acteurs sociaux s’envenime, car chacun est enfermé dans son propre champ de vision. On assiste à des discours de lutte des classes, venant paradoxalement des 2 % qui gagnent plus de 8 000 € par mois, dans un pays où il y a 9 millions de pauvres, c’est-à-dire 14 % des Français, 3,1 % de smicards ; et lorsqu’on dit que les retraités vivent mieux que le reste de la population, on parle de 1 626 € de moyenne pour les pensions.

Comment voulez-vous que les Français reçoivent les admonestations du style de celle du patron du MEDEF : « il faut taper dans les dépenses de santé » ? Comment peut-on croire obtenir l’assentiment d’un peuple en lui disant : «  vous êtes le problème  », ou en suggérant : « vous n’avez pas grand-chose, mais vous êtes très nombreux à avoir peu, et au bout, cela fait beaucoup » ?

Le Premier ministre dramatise, il en appelle à Jaurès — qui ne peut pas protester — et convoque D. Trump à la barre des accusés. Jacques Attali pronostiquait justement il y a quelques jours que les gouvernements allaient entamer la ritournelle « c’est la faute à Trump » pour légitimer leurs ajustements structurels. F. Bayrou ne nous a pas épargné l’argument. Mais je doute que cela emporte la conviction.

Tournez le problème dans tous les sens : deux évidences irréconciliables demeurent. Les dépenses sociales pèsent lourdement dans les déficits, et les allègements fiscaux pour les entreprises amputent de 60 milliards le budget de la nation qui serait ainsi praticable. Oui, mais voilà : réduire drastiquement les dépenses sociales, c’est prendre le risque d’une explosion, d’une censure parlementaire, voire d’une dissolution. Réduire le soutien aux entreprises, c’est s’exposer à une perte de compétitivité, de croissance, et donc, à terme, d’emplois. Augmenter les impôts serait contre-productif pour la consommation, qui a bien du mal à tirer la croissance. Quant à toucher aux dividendes des actionnaires, cela relèverait d’un crime de lèse-marché.

Ce n’est plus un débat, c’est des guêpes dans une bouteille. Les discours moralisateurs sont inaudibles et surtout impraticables. Les moulinets politiques pour une politique de restriction se heurtent à l’absence de majorité.

**Alors que faire, me direz-vous ?**

La gauche n’est plus, depuis longtemps, l’ennemie de l’entreprise. Elle ne veut pas pour autant être l’ennemie du social. La droite veut être l’amie de l’entreprise, mais elle n’a pas les moyens politiques de gouverner contre le social.

Soit ceci se terminera dans un gouvernement bonapartiste illibéral. Soit il faut changer la focale politique.

Tant qu’il n’y aura pas une nouvelle politique économique qui commence par rétablir une équité fiscale, et tant qu’il n’y aura pas une nouvelle donne politique avec la proportionnelle et la construction d’une majorité stable, on repoussera les problèmes. Nous marcherons vers la banqueroute et nous déboucherons sur des gouvernements autoritaires.

Il faut une autre politique économique pour sortir de l’impasse. C’est ce qu’esquisse Marc Wolf dans sa contribution pour le congrès du PS (disponible sur mon blog). Ce texte est le produit des recherches du Laboratoire de la social-démocratie et de son Nouveau Programme Fondamental, ainsi que des discussions dans la boucle « Données et Débats ». C’est le nouveau chemin : la voie sociale-démocrate dans la crise.

Sinon, l’impasse actuelle risque de mal finir.

0000

2. À gauche, ça bouge !

Ce sont les Communistes qui ont rompu les premiers lors de l’élection municipale de Villeneuve-Saint-Georges, refusant d’appeler à voter pour LFI. Le PS a suivi, les Écologistes ont regardé ailleurs. Et Mélenchon a acté la rupture avec le PS, en l’accusant de pactiser avec le diable macroniste, mais personne ne l’a suivi. Voilà qui met à mal la stratégie de trait d’union des écologistes entre le PS et LFI, d’autant que Mélenchon sera candidat à la présidentielle sans passer par la case Nouveau Front Populaire. Marine Tondelier, la meilleure alliée de la France insoumise, perd sa raison d’être, même si, pour se conforter, elle évoquera être la seule à pouvoir parler à tout le monde.

La rupture dans le NFP est la toile de fond du Congrès des Écologistes. Au-delà du débat sur les nouveaux statuts — qui ne sont que le passage de la proportionnelle intégrale à une présidentialisation de l’exécutif, pondérée par le vote direct des militants (25 %) et des instances régionales qui ne sont pas assujetties dans leur vote de direction à celui des motions — ce nouveau mode de désignation, censé mettre fin à l’instabilité chronique des Écologistes, a pour but de stabiliser la majorité sortante.

Mais ce n’est pas l’essentiel, ni même le fait que la motion de Marine Tondelier ne recueille pas la majorité, qui chez les Écologistes est de 60 %. Elle est contestée pour sa pratique verticale, mais elle aura une majorité grâce aux deux autres collèges : les régions et le vote direct des militants. D’ailleurs elle a été réélue confortablement Secrétaire nationale. Ce n’était pas le plus improbable mais ne change rien aux conditions dans lesquelles elle va exercée son mandat 

Jusqu’à présent, le parti Écologiste fonctionnait sur deux piliers : une direction très électoraliste et une base très militante. On pouvait être au gouvernement de la gauche et s’impliquer dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ou autres joyeusetés du même tonneau. L’alliance avec Mélenchon a présenté l’avantage de faire coïncider les deux : des succès électoraux dans un climat de radicalité militante.

Mais la rupture PS-LFI rompt cette harmonie et fait apparaître un troisième pilier : le groupe parlementaire Écologiste. C’est une première pour le Parti vert, mais aussi la marque de l’âge de raison après de belles vendanges municipales. La division au sein du groupe est grande, d’autant qu’ils ont accueilli les dissidents de Mélenchon. Madame Tondelier n'a pas la majorité au sein du groupe. La question de la réélection des députés monte dans le parti.

Le résultat des européennes, dont la secrétaire nationale ne parle jamais, a douché l’espoir de réorganiser la gauche autour du pôle écologiste et allumé une mèche longue : les Écologistes ont-ils intérêt à tout jouer sur la présidentielle ou doivent-ils assurer leur implantation parlementaire ? Ce débat est le même chez les Communistes, et ils l’ont tranché : unitaire aux élections intermédiaires, singulier à la présidentielle.

En attendant, les écologistes sont devant un choix : travailler à un impossible retour de Mélenchon dans le marigot de la primaire présidentielle, ou ne « pas être une variable d’ajustement », comme l’évoque l’ex-secrétaire national David Cormand.

On entend de plus en plus chez les Écologistes : « On ne peut plus être le trait d’union » ; « Il faut dépasser cette posture qui n’a plus de réalité ». Et la « majorité Tondelier » sera confrontée à ce défi. La fin du mélenchonisme écologique est donc en marche.

La stagnation de la motion soutenue par Sandrine Rousseau, qui traîne au pied le boulet de l’affaire Bayou, en est une indication. Rousseau était utile comme passerelle avec Mélenchon. C’était le sens du vote militant à la désignation du candidat Écologiste à la présidentielle, où elle fit illusion à 49 % face à Jadot. Aujourd’hui, défendre « la radicalité intersectionnelle et féministe de l’écologie », comme le proclame la motion « Rousseau », ne fait plus rêver les Écologistes.

Pas plus que la motion de Karima Delli, qui est une alliance entre la gauche historique des Écologistes et les environnementalistes. C’est un peu comme si Dumont et Hamon avaient fait synthèse.

Autre chose est le soutien de Jadot à Tondelier et le retour, certes encore modeste mais significatif, des « réalos » autour de la motion de Florentin Letissier. Le texte proclame « une écologie de gouvernement radicale et responsable » et suggère la rupture avec LFI sans la nommer. Mais Jadot a déjà mis les pieds dans le plat en plaidant pour la rupture avec Mélenchon.

La combinaison de la nouvelle donne dans la gauche, la montée des parlementaires, le dépassement du trait d’union annoncent un « nouveau cours » en gestation chez les Écologistes. Il n’y a plus de grain à moudre dans le rôle de go-between que s’octroie la secrétaire nationale, si ce n’est peaufiner un statut présidentiable qui se heurtera à la base parlementaire.

Une fois passée la gesticulation unitaire avec Mélenchon, ils pousseront à l’union sans Mélenchon pour les législatives — la seule voie praticable.

Il serait plus judicieux pour les Socialistes de faire mûrir ce mouvement inéluctable de rupture avec Mélenchon par la proposition d’un contrat de gouvernement, que de se lancer dans l’agitation autour d’une improbable primaire « de Glucksmann à Ruffin », qui laisse les Écologistes dans le bain d’un NFP maintenu, comme nous l’avons vu lors du débat sur la censure.

Il est quand même paradoxal de proclamer une primaire de la gauche non mélenchoniste avec Ruffin et Autain, qui s’adressent à Mélenchon pour qu’il y participe, ainsi qu’au NPA officiel. Cette primaire-là n’aura pas lieu. Glucksmann n’en sera pas, le PCF ne peut pas en être, Ruffin et Autain réclament la présence de Mélenchon pour y participer.

Et le PS ne peut tout à la fois bannir Mélenchon du périmètre et accepter que Tondelier, Ruffin, Autain le réclament. Cette contradiction va éclater, et le PS ne devrait pas artificiellement l’alimenter, mais nourrir le mouvement en cours chez les Écologistes en travaillant à l’union aux municipales et aux législatives.

D’autant que Boris Vallaud est contre ce périmètre, parce qu’il est pour que Glucksmann reste sur la droite du PS. Et les nouveaux sociaux-démocrates (TO1, TO3, Brun, Bouamrame) estiment que c’est une perte de temps, car elle n’aura pas lieu. Ils préfèrent travailler au programme, bâtir un nouvel Épinay, élire sur cette base le candidat à la présidentielle et construire une alliance de la gauche non mélenchoniste pour les législatives.

Bref, faire ce que le PS a toujours fait, ce qui permettrait tout à la fois de ramener la gauche macroniste et le vote utile égaré chez Mélenchon — seule voie pour rassembler les Français au second tour de la présidentielle.

Jusqu’à présent, cette stratégie se heurtait à la captation mélenchonienne de la gauche. La rupture dans le NFP, l’évolution chez les Écologistes et la possibilité d’une nouvelle direction au PS débloquent la situation.

Ça bouge lentement, mais ça bouge dans la gauche !

0000

3. L’espoir

"Va te faire foutre", c’est ainsi que le fils de Netanyahou apostrophe le président de la République E. Macron sur X. L’objet de cette élégante invective est la déclaration de la France pour la reconnaissance de l’État palestinien. Le père du grossier personnage dit plus diplomatiquement l’état de sa pensée : "E. Macron commet une erreur en reconnaissant l’État palestinien".

D’abord, E. Macron ne se propose pas de reconnaître unilatéralement un État palestinien. Il propose la double reconnaissance d’un État palestinien et d’Israël. C’est-à-dire qu’il échange avec un certain nombre de pays arabes la reconnaissance d’Israël contre le fait que la France reconnaisse un État palestinien. C’est à la fois astucieux (suffisamment rare chez Macron pour être souligné) et dans la continuité de la position de la France : une issue à deux États.

Si l’on est pour que deux États vivent en paix avec des frontières reconnues, c’est donc que l’on est bien pour un État palestinien. Par contre, si l’on est contre une solution à deux États, on est contre toute démarche allant en ce sens.

Prisonnier de l’extrême droite, le pensant lui-même, le Premier ministre israélien est hostile à cette idée, en tout cas tant que l’Iran va vers l’arme nucléaire, qui serait selon lui le véritable suzerain de cet État. Ce refus a une apparence, celle du gouvernement israélien, mais la réalité israélienne est beaucoup plus complexe. La société israélienne est traversée par un violent débat, tant sur la question des otages, de la colonisation de la Cisjordanie, mais aussi sur l’après-guerre.

Après des manifestations monstres à Tel Aviv contre la politique du gouvernement, une pétition de militaires prend de l’ampleur, à laquelle se sont joints de nombreux généraux, et l’affrontement entre le gouvernement Netanyahou et les services secrets est maintenant public. Cette évolution est nourrie par le retour des bombardements de Gaza, qui apparaît comme une fuite en avant meurtrière pour de nombreux Israéliens. Et ceci au moment où s’esquisse à Gaza enfin une contestation du Hamas.

Du côté des Palestiniens, ce que nous avions évoqué dès les premiers jours de l’offensive israélienne contre le Hamas après le 7 octobre — "il n’est pas certain que les Gazaouis soient au final heureux de la tournure du conflit" — se vérifie. Aujourd’hui, il y a de courageuses manifestations — certes limitées — contre le Hamas. Mais c’est la partie visible de l’iceberg palestinien. S’il n’y a pas de perspectives politiques, ce mouvement ne peut prospérer.

Et le fait que la France emmène l’Arabie saoudite, l’Égypte, la Jordanie dans une démarche d’apaisement est une bonne chose. Israël ne peut plus l’organiser, vu son isolement international. La France fait œuvre utile. Elle utilise la bienveillance de certains pays de la région pour ce chemin, et la mansuétude de Trump.

La fenêtre de tir — si vous me permettez cette mauvaise expression — est étroite, car le ton monte entre les forces navales américaines et les Houthis, protégés par l’Iran. Et si le débat traîne sur le nucléaire iranien, Trump frappera.

À dimanche prochain.