1021 jours de guerre en Europe
SPÉCIAL : ÉLECTIONS AMÉRICAINES
Trump ou la victoire inachevée d'une Amérique fatiguée
"Nous sommes le monde. Nous sommes les enfants. Nous sommes ceux qui préparent un jour meilleur". Michael Jackson et Lionel Richie offrent à la baguette magique de Quincy Jones de quoi faire l’hymne de l’Amérique triomphante. Nous sommes en 1985, dix ans après la chute de Saïgon et la défaite américaine au Vietnam, quatre ans avant l’effondrement du mur de Berlin ; les États-Unis sont devenus l’hyperpuissance. Au moment où ce « We Are the World » américain disparaît avec Quincy Jones, Trump apparaît, chantant une Amérique fatiguée. Nous avons changé d’époque. Le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis après avoir été battu n’est pas une première dans l’histoire américaine, mais c’est rarissime. Les explications sont légion ; vous en êtes abreuvés depuis quelques jours. Mais cette élection appelle surtout, de notre part, quelques enseignements lucides, sans tomber dans le catastrophisme.
La première leçon est géopolitique
Le diagnostic est sans appel. L’Amérique, puissance dominante, l’"Empire américain" a perdu sa centralité. Une page se tourne : l’Amérique n’est plus le monde. Paul Kennedy, dans Naissance et déclin des grandes nations, avait, il y a bien longtemps, expliqué comment la puissance américaine entrait dans une période de déclin relatif. Le moment de l’histoire le confirme : la fuite américaine d’Afghanistan, la montée des BRICS autour de la Chine, la puissance impuissante des États-Unis en Ukraine ou à Gaza, la guerre « mal aimée » en Irak causée par le mensonge sur les armes de destruction massive, et la crise des subprimes – cet enchevêtrement d’événements a conduit au long retrait théorisé par Barack Obama, « de l’hégémonisme au leadership ». Jean-Baptiste Duroselle, dans son analyse Tout empire périra, avait défini un ensemble de raisons : crise de croissance et d’assimilation des populations conquises, paupérisation économique, épuisement du modèle militaire, apparition de rivaux extérieurs. Tous ces voyants sont au rouge. Les Américains ont clairement avalisé et signé cet événement : il faut retrouver confiance dans la nation avant de s’occuper des autres. Il faut une Grande Amérique avant tout. L’Amérique est fatiguée d’être un empire.
La deuxième leçon découle de la première
L’Amérique is « back », mais à la maison cette fois-ci, car la nation américaine est ravagée par une nouvelle guerre de sécession entre les gagnants et les perdants de ce monde nouveau, fait de la puissance relative, de révolution de l’immatériel, de mondialisation invalidante, de pertes de repères et de désordre en tout genre. (Relisez Les deux Amériques irréconciliables dans le n° 100.) Dans ces conditions, l’Américain de Géorgie ou de Pennsylvanie ne voit pas l’intérêt de sauver l’Ukraine et demain Taïwan alors que son salaire a augmenté de 25,8 %, mais que les logements ont augmenté de 50 % et les produits de première nécessité de 40 %. Les États-Unis avaient déjà tiré les conséquences économiques de cette « situation » avec l’Inflation Reduction Act et ses 400 milliards de subventions déversés sur les entreprises américaines sous le vrai-faux prétexte de l’adaptation écologique. L’Amérique est fatiguée d’être le gendarme du monde.
La troisième leçon est politique
La pléiade de stars de la chanson ou d’Hollywood ne pouvait donner au front anti-Trump, de Dick Cheney à Bernie Sanders, les moyens de l’emporter. Le progressisme moral face au précariat, à l’inflation et aux inégalités permanentes n’avait aucune chance de battre l’Amérique amère du déclassement et de la relégation de ses citoyens. Lorsqu’on renonce à faire de la politique, la politique se venge. « It's the economy, stupid » ("L'économie, il n'y a que cela qui compte"), disait James Carville, directeur de la campagne victorieuse de Clinton. Le rejet moral n’est pas suffisant. Vous ne pouvez emporter l’adhésion des gens en disant : « Pour vous, rien ne va changer, mais par contre les chiffres macroéconomiques sont bons et l’autre est un gros facho ». La gauche qui propose de ne toucher à rien ne gagne rien. En revanche, transformer le quotidien des gens, ce n’est pas sombrer dans la démagogie radicale populiste. Ce n’est pas le déni non plus. C’est accepter ce qui est pour le transformer et bâtir une stratégie praticable pour que ça change concrètement. Mais c’est aussi ouvrir une perspective, un horizon nouveau, et non défendre seulement ce qui a été fait. En France, nous avons vécu cela avec « le bon bilan de Jospin » lors de la présidentielle de 2002. Les contre-exemples sont légion : pour Kennedy, c’était la nouvelle frontière ; pour Clinton, l’économie ; et pour Obama, c’était lui-même, car premier président noir. Sans offre nouvelle, sans récit et sans mobilisation pour le projet, la nécessaire « disqualification » de Trump est une condition nécessaire, mais absolument pas suffisante. Il ne faut pas opposer les deux, mais il faut que l’un nourrisse l’autre. La bataille du récit est déterminante. Biden l’avait parfaitement réussie pour battre Trump. Je vous l’avais indiqué dès le retrait du Président américain. L’Amérique est fatiguée du progressisme sans contenu.
La quatrième leçon : elle est pour la période
La vague nationale populiste que nous cessons d’analyser et de combattre dans ces colonnes vient de faire un pas décisif et recouvre maintenant de son noir manteau une grande partie de la planète. Ne vous trompez pas, c’est la démocratie qui est en cause. C’est une tendance lourde qui structure le destin des nations confrontées aux désordres de toutes sortes. Nous sommes dans l’époque du reflux démocratique. Les progressistes, la gauche, sont, eux, toujours dans l’illusion du cycle des années 60, avec l’extension infinie des droits de créances et des droits de libertés. Le wokisme est, quant à lui, incompréhensible et hors sol pour le peuple, avec sa prétention aux réparations symboliques des blessures et injustices de l'histoire. D. Trump l’a saisi et en a fait un argument stigmatisant et méprisant une gauche qui se refuse à répondre aux vraies demandes du peuple. Aujourd’hui, la séquence s’est retournée. Le rapport de force a changé. La période est « réactionnaire », au sens premier du terme, avec son illibéralisme et son nationalisme « anti »-écologiste, féministe, progressiste ou droit-de-l’hommiste pour l’immigration. Cette vague vient de loin, elle a mûri dans le Tea Party républicain, mais il ne s’agit pas du retour du fascisme, en tout cas pas encore. Il n’y a ni Marche sur Rome ni SA, pas plus que de projet de société corporatiste, ni antisémitisme d’État, ni totalitarisme, ni projet génocidaire, ni conquête d’espace vital, ni militarisation de l’État, etc. Nous ne sommes pas dans les années 30. Même si le ressort est le même : l’appel au sursaut de la nation humiliée, la xénophobie bouc émissaire et la demande d’ordre. Mais il s’agit bien d’un national-populisme illibéral avec son implacable attractivité grâce à son message subliminal : le monde doit changer de base et tourner autour de nous, et non autour des élites et de leurs obsessions progressistes. L’Amérique est fatiguée de 60 ans de progressisme et de la démocratie dispersive.
Ces quatre leçons font la toile de fond du nouveau monde, venu par surprise en 2016 et aujourd’hui majoritairement advenu. C’est cela qui marque notre époque. La tentation autoritaire est la ruse de la raison néolibérale pour qui l’État social est une "servitude" et les droits des contraintes à l’efficacité du business. Le paradoxe, et peut-être la contradiction, est que cette stratégie s’appuie sur les couches populaires qui y ont le moins d’intérêt.
Alors ? Alors, le national-populisme vient de gagner une bataille déterminante. Il y a des raisons d'être pessimiste, inquiet. Le vote de l'Amérique met à l'ordre du jour le retour du fait national et le consentement démocratique à s'attaquer à la démocratie. Mais le combat n'est pas perdu, et le pessimisme militant n'est pas de mise. Cette victoire n'est pas sans contradictions. Il s'agit, à cette étape, d'une victoire inachevée pour trois raisons :
1) Trump est un formidable vecteur dans une campagne électorale, car il est désinhibé, vindicatif et animé d’une détestation maximale de l’establishment, comme disait Jean-Marie Le Pen. Mais « la politique du doigt d'honneur » à un temps, le plus dur commence. Il n'est pas le stratège de cette période, seulement son porte-parole. Je veux dire par là qu'il a eu une intuition, mais pas d'agenda précis. Il n'est pas un adepte des penseurs néoconservateurs américains et il est probable qu'il n'a jamais lu Carl Schmitt. Tout au plus, il fait intuitivement de son analyse le guide de sa communication : « Tout ce qui devient antagoniste devient politique. » Son premier problème sera le vertige de la toute-puissance que lui confère la maîtrise du Sénat, du Congrès et de la Cour suprême. C’est la fameuse carte blanche dont aimait parler Nixon. Il peut évidemment être liberticide, son entourage le pousse. Mais il va surtout avec E. Musk, le libertarien, s'attaquer aux administrations (écolo, éducation et même le département d'État, vieux thème des néo-conservateurs). Arrêter ses opposants comme il l'a proposé ne sera pas à l'ordre du jour. Cela provoquerait immédiatement des troubles ingérables. L'Amérique n'est pas la Russie de Poutine. Les nationalistes illibéraux ont jusqu'à présent toujours été en proie à des pulsions antidémocratiques, mais ils ont su rester prudents, conscients que les conditions n'étaient pas réunies, comme Modi en Inde, Meloni en Italie, Orban en Hongrie. Il s'agit d'un illibéralisme rampant. Une succession de remises en cause de l’État de droit, légitimée par la « défense nationale ». La difficulté réside dans la mise en scène d'un « ennemi consensuel » appelant des mesures réduisant l'État de droit. Le passage à l'acte, l'offensive définitive contre la démocratie, est inscrit, mais pas encore réalisé. Elle intervient par petites touches. Nous ne sommes pas dans un grand soir illibéral. Les mobilisations populaires à Budapest ou à Varsovie, voire à Tel Aviv lorsque Netanyahou a voulu porter atteinte à la Cour suprême, incitent à la prudence. La densité sociale de la démocratie est toujours là. Rien ne dit qu'en Amérique un pas en avant contre la démocratie ne provoque pas une mobilisation. Précisément parce que la victoire de Trump n'a pas mis fin à la guerre politico-culturelle des deux Amériques ;
2) « Le nationalisme, c’est la guerre », nous a appris François Mitterrand. C'est ce qui rend le monde moins sûr, plus dangereux après l'élection de Trump. Mais son mandat est « l'Amérique d'abord », le retour à un isolationnisme casqué. Ce sera money back, pas le retour du Big Stick. Trump cherchera à signer les événements. Il ne retirera pas unilatéralement son soutien à l'Ukraine, mais, comme l'Allemagne, le réduira. Ce qui ne sera pas sans conséquence pour l'Ukraine et pour l'Europe qui voit ainsi son rôle géostratégique revalorisé. Trump n'attaquera pas l'Iran malgré une tentative d'assassinat, pour les mêmes raisons que Biden. Il n'a pas envie d'avoir le baril de pétrole à 200 dollars. Il laissera "BiBi" faire le job tout en tentant de renouer avec ce qu'il a déjà fait : les accords d'Abraham entre Israël et ses amis en Arabie saoudite. D'ailleurs, Netanyahou a profité que le monde regardait l'Amérique pour virer Yoav Galant, son ministre de la Défense, et mener « sa guerre à sa guise ». Il laissera la Chine étrangler petit à petit Taïwan, car Trump ne fait pas de la démocratie son déterminant, seul le business compte. La Corée du Sud, en revanche, est pour lui le problème ; les États-Unis y sont présents, liés par un traité à Séoul. Et c'est la clé de l'influence américano-pacifique. Là encore, l'Europe a un rôle à jouer comme pôle de stabilité du monde en déséquilibre. En revanche, Trump est prêt à la guerre commerciale avec l'Europe et la Chine. Il peut même choisir de sortir de l'OMC ou s'émanciper de ses règles et se draper dans la défense de l'industrie américaine. Et là, toujours, l'Europe a un rôle à jouer. Il est peu probable que, dans un élan de générosité désintéressée, dans une nuit du 5 août, abandonnant les privilèges nationaux, l'Europe s'unisse. Mais défendre son commerce, ses industries sera un profond vecteur d'union du continent européen. L'Allemagne, que le Président américain déteste, car jugée peu fiable, ne pourra jouer perso. Et le fait qu'elle traverse une crise politique majeure avec la rupture de la coalition va la conduire à des élections. La campagne électorale militera pour la défense de l'économie allemande. Quant à la Chine, une taxation des produits chinois tous azimuts pénaliserait les plus pauvres aux États-Unis. La proximité d'E. Musk, qui a une entreprise en nom propre en Chine, jouera un rôle de tampon après de sévères escarmouches. Trump adore signer des deals. Mais c'est un domaine où il faut s'attendre à de grandes tensions. Trump peut aussi être « le criminel du climat », relançant le gaz et le pétrole de schiste, s'émancipant des normes votées par les différentes COP. Mais l'Amérique n'est pas, n'est plus seule au monde, puisqu'elle n'est plus le centre du monde. L'axe de résistance quand vous voulez être seul, ce sont les autres et leurs intérêts ;
3) Les difficultés seront aussi domestiques. Si les Démocrates et, à travers eux, le courant progressiste ont été sévèrement battus, ils existent toujours au Sénat, au Congrès. La dimension fédérale de l'Amérique va faciliter les poches de résistance. Déjà, G. Newsom, le gouverneur de Californie, dit non aux mesures Trumpistes. Et cela va produire un immense carambolage dans la nation américaine entre ceux qui appliqueront les mesures anti-immigrés, par exemple, et les autres qui refuseront. Je veux bien que le parti démocrate soit à terre, comme le disent maintenant ceux qui ne juraient hier que par Kamala Harris, mais 48 % des Américains, ce n'est pas rien. La victoire de Trump est nette. Le mouvement est là, puissant, indiscutable. Sa signification est planétaire. Mais pas la peine d’en rajouter comme dans nos médias pour se faire excuser d’avoir cru à ce qu’on voulait nous faire croire à propos de Kamala Harris. La vague Trumpiste est aussi due à un différentiel de mobilisation, pas à une dislocation de l'autre Amérique. L'alliance minorités – cols bleus – classes urbaines, chère aux Démocrates, n’a pas fonctionné parce qu’elle n’a pas été portée au profit d’un référendum pour ou contre Trump. C’est le système de désignation archaïque des représentants qui déforme la réalité électorale avec la possibilité de rafler tous les grands électeurs pour le candidat arrivé en tête. Cela ne réduit pas les anti-Trumpistes en cendres. Il y a aussi la société civile, les médias, ils sont puissants aux États-Unis, ils auront leur mot à dire. Et la jeunesse, les minorités peuvent s’enflammer à la moindre fausse manœuvre. Renvoyer, par exemple, 14 millions de migrants clandestins est un propos de meeting irréalisable, mais qui engage. Et c’est là une forte tenaille sur l’administration Trump. La puissance du moment populisto-réactionnaire a des exigences, par exemple l'immigration. Réaliser cette demande ne passera pas sans casse dans la société et provoquera des réactions. Nous l’avons vu avec le mouvement Black Lives Matter. Mais à contrario, ne pas le faire, c’est s’exposer au mécontentement de votre base électorale, surtout lorsque vous avez tous les leviers de pouvoir. Il en sera de même pour l’inflation, son traitement se heurtera au laisser-faire Trumpiste alors qu’elle nécessiterait le blocage des prix, impensable aux États-Unis. Le décrochage chez les ouvriers et les précaires se fera rapidement jour. Quant au « Nous allons tout réparer », c’est un slogan dont on mesure vite la réalité. L’illibéralisme en démocratie est limité paradoxalement par la démocratie qui n’a pas été abolie, ou alors il faut passer de l’autoritarisme à la dictature. Ce n’est pas encore le cas. En politique, il ne faut pas se tromper de temps, c’est plus grave qu’en grammaire, disait Léon Trotsky. Obama avait déjà prévenu Trump lors du passage au pouvoir du premier mandat : « Toute action appelle une réaction. » L’axe de résistance sera le produit des décisions de Trump.
4) La 4e raison réside dans le fait que cette victoire historique, comme le claironne Trump, intervient trop tard. 5 ans trop tard pour la Révolution nationale, 5 ans trop tard pour Trump qui a maintenant 78 ans. La victoire du démocrate Biden contre Trump ne fut pas anecdotique ou une parenthèse. Elle a différé l'offensive contre la démocratie. Et ce « temps perdu » pour l'illibéralisme va avoir des conséquences politiques. L'idée de mettre les bouchées doubles pour rattraper le retard est là, mais ce n'est pas sans risque. Quant à Trump lui-même, battu par Biden, il a mis son énergie à revenir, se moquant de l'âge du président. Cette remontada lui a permis de « tenir » en exil à Mar-a-Lago (il y a pire), de « tenir » les Républicains, de « tenir » judiciairement, financièrement et de gagner. Mais, passé le sucre de la victoire, le baby blues le guette, puis l'affaiblissement dû à l'âge viendra. Il va être confronté en ce domaine aux mêmes critiques que Biden, et elles viendront de son propre camp lorsque les sondages seront en baisse et le midterm approchera. Et cela malgré l'OPA sur le parti républicain le transformant en mouvement MAGA. Trump n'a plus l'âge de la patience. Il va vite faire son âge. Déjà, lors de son discours de victoire, il est apparu décousu, sans ligne forte, comme surpris par la victoire et ce qu'elle veut dire. L'axe de résistance sera dans « l'état » de Trump qui ne va pas s'améliorer.
Il faut donc distinguer ce que la victoire de Trump ouvre comme période historique pour le monde, la démocratie et l'Amérique. Et le « produit » de cette vague Trump, qui a eu sa force dans une campagne, mais aura de grandes faiblesses au pouvoir.
Il n'en reste pas moins qu'il faut réarmer le camp progressiste pour faire face efficacement à la vague national-populiste maintenant dominante.
Si l'Europe est la « masse critique » pertinente, si elle est face à son destin devant l'histoire, elle peut adopter la stratégie des « bourgeois de Calais » et aller à Washington calmer Trump. Elle peut aussi se disloquer sur les nationalismes. Elle peut pour autant imposer un modèle, une démocratie sociale écologique.
L'échéance à venir est française. C'est là que se joue la prochaine bataille décisive. Les élections allemandes, pour importantes qu'elles soient, ont les ressources des grandes coalitions pour défaire l'AFD. Mais battre Marine Le Pen devient tout coup un enjeu historique. Et je crois que seule la fondation d'une social-démocratie peut le faire.
Maintenant, tout le monde doit avoir compris. Le rapport de force n'est pas favorable aux progressistes sociaux-démocrates. Le surplomb de la Gauche n'est plus de mise. C'est le projet qui fera le succès collectif et permettra de donner au rejet une dynamique positive qui agrège, rassemble, transcende et gagne.
À dimanche prochain.