585ème jour de guerre en Europe

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LE POUVOIR D’AGIR : « LE RÉSUMÉ »

Nous vous résumons ce texte que vous devez lire, que vous pouvez recevoir et qui sera bientôt en librairie :

  1. QUI SOMMES-NOUS ? 
  2. QUE VOULONS-NOUS ? 
  3. QUE PROPOSONS-NOUS ? 
  4. LE BUT : 
  • La démocratie sociale écologique ; 
  • La démocratie en continu ;
  • Le social au cœur du vivre ensemble ;
  • L'écologie en tête ;
  • Dans un monde impossible, l'Europe des possibles.

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1. QUI SOMMES-NOUS ? 

Nous sommes le « Laboratoire de la social-démocratie », issu d'un rassemblement de différents clubs de réflexion. « Nouvelle Société » que vous connaissez, dont le manifeste a été signé par 1000 personnalités, et mes « Instantanés du dimanche » sont suivis par plus de 60 000 personnes. « Les Engagé.e.s », dont le président est Laurent Joffrin, qui aujourd'hui est l'éditorialiste du JOURNAL (7 j/7), une publication social-démocrate sur le net, qui compte déjà 20 000 abonné.e.s, après avoir été le directeur de L'Obs et de Libération, « Inventer à Gauche » dont le président est Michel Destot, maire de Grenoble (1995/2014), réunit l'essentiel des ami.e.s de Michel Rocard, mais pas seulement. Ce club est membre de la Convention de Bernard Cazeneuve. « Les Socialistes disparus » de Jean-Pierre Balligand (député 1981/2012) regroupe, lui, une petite centaine d'anciens parlementaires. Ceci pour les cyniques qui susurrent que nous ne représentons rien. Nous estimons que nous sommes face à des crises conjointes comme aucune autre génération socialiste à affronter. Nous faisons nôtre la devise de François Mitterrand : « Là où il y a une volonté, il y a un chemin ».Pour nous, le défi est exaltant et aussi déterminant qu'à l'aube du courant socialiste. Il ne s'agit plus de ratiociner mais d'inventer sans perdre de vue le combat politique quotidien. D'ailleurs, la plupart des animateurs de ces clubs ont soutenu le courant 1 (Hélène Geoffroy) et le courant 3 (Nicolas Mayer Rossignol, Carole Delga, Anne Hidalgo) du Parti Socialiste, c'est-à-dire les 50 % (si ce n'est plus) opposés à la ligne pro-Nupes des ami.e.s de Olivier Faure. Ce qui était jugé pour le moins improbable par de nombreux observateurs, commentateurs et acteurs avisés un an avant le congrès du dit PS. Nous avons milité pour l'autonomie des socialistes vis-à-vis du mélenchonisme et obtenu une liste de rassemblement autour du PS aux Européennes. Nous avons défendu le refus de l'accord avec LFI aux sénatoriales, mais une union PS-PCF-Les Écologistes, avec comme résultat une progression symbolique qui est déjà un chemin. Nous avons participé au refus de la manifestation de LFI contre les violences policières décidé et voté à l'unanimité du PS. Ceci pour les Oblomovistes, ces pessimistes de la volonté qui pensent toujours : à quoi bon ! 

Nous sommes par ailleurs tous en soutien des syndicats réformistes ou des réformistes dans les syndicats. On nous surnomme les "sociaux-démocrates". Un vocable que d'aucuns avaient condamné et qui s'est imposé. Ils existent partout au PS, chez Les Radicaux, chez les macronistes, et même, fait nouveau, chez les mélenchonistes. Ils sont la majorité dans les syndicats, le monde associatif et la culture. Nous voulons les rassembler par une nouvelle donne doctrinale. Depuis 2017, nos clubs ont beaucoup travaillé avec de nombreuses contributions, textes, ou thèses qui sont devenus la base de la réflexion commune du Laboratoire de la social-démocratie. Nos clubs ont construit une coordination - association.

Ils ont décidé, non de penser dans leur coin, pour mieux critiquer les autres, mais de mettre en commun leurs ami.e.s et réflexions pour tenter de bâtir une nouvelle doctrine pour le socialisme de Gouvernement.

Ce courant avait sombré électoralement en 2017 et a disparu idéologiquement corps et biens dans la fusion doctrinale avec la Nupes. Depuis, et pendant plus d'un an, 30 ateliers ont travaillé, patiemment et sans tapage. Nous avons produit un texte de 400 pages de notes et propositions. Vous pourrez consulter l'ensemble de ces travaux qui seront bientôt publiés. Chaque semaine, les ateliers ont rapporté les 170 contributions devant le bureau du Laboratoire de la social-démocratie, qui validait ou non les propositions. Ce travail, organisé par Laurent Dutheil et dont Patrick Vieu et Mathieu Borderon ont rédigé la synthèse, a donné le Programme fondamental : le pouvoir d'agir. Nous avons la certitude qu'il ne s'agit pas d'un coup d'épée dans l'eau mais d'une nouvelle doctrine. Elle va prospérer. Nous ne doutons pas un seul instant que cette proposition sans équivalent sera pillée - tant mieux ; d'autres textes vont rapidement être mis en chantier.

Ce qui fera naître un nouvel écosystème et un nouvel imaginaire propices à l'émergence d'une culture social-démocrate en France.

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2. QUE VOULONS-NOUS ? 

Pas moins que de reconstruire le pilier réformiste-radical de la Gauche. Nous voulons répondre aux problèmes des Français d'aujourd'hui dans la France d'aujourd'hui. Nous ne pensons pas que la victoire du national-populisme et son nationalisme d'exclusion soit inéluctable en Europe et en France. Mais il ne suffit pas de crier "le fascisme ne passera pas" ou "résistance". Il faut renouveler la doctrine de la Gauche pour offrir un nouvel espoir crédible à la France. Nous souhaitons une nouvelle Gauche qui surmonte le débat sépia entre la Gauche sociale-libérale, qui veut accompagner le libéralisme en le corrigeant à la marge, et la Gauche populiste qui conteste haut et fort le système libéral non pas pour gouverner, mais pour que les masses populaires s'emparent d'une issue révolutionnaire. Nous militons pour un dépassement : la transformation sociale et crédible de la France. Le but historique de cette nouvelle Gauche sera d'agir et de réussir la "grande transformation" vers un nouveau monde social-écologique.

Nous intitulons ce texte le programme fondamental en référence au programme fondamental du SPD allemand en 1959, qui rompait avec le marxisme et devenait une référence dans la social-démocratie. Nous voulons à notre tour rester fidèles à notre source mais rompre avec la vieille Gauche qui se combat sur des concepts d'hier forgés avant-hier.

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3. QUE PROPOSONS-NOUS ? 

Maintenant que la Gauche réformiste a retrouvé un semblant d'autonomie vis-à-vis du mélenchonisme, il faut engager sa refondation : une nouvelle doctrine, une nouvelle stratégie, un nouveau leadership. Le leadership viendra le temps venu dans une primaire de la Gauche de transformation. La stratégie est celle qui unira sur un nouvel axe les électeurs de centre Gauche, les orphelins ou déçus du macronisme, les mécontents de Jean-Luc Mélenchon dont la radicalité, un temps vue comme utile, sombre dans une impasse tonitruante. Ou encore, les abstentionnistes dégoûtés d'une offre querelleuse mais sans débouchés réels. Nous voulons ouvrir la voie à une Gauche qui revendique le pouvoir d'agir pour transformer la société libérale inégalitaire. Cette société qui n'a comme objet que le marché et le profit. Nous vous proposons de nous unir pour cet objectif et d'obtenir que la Gauche organise ce chemin, lui rendant son rôle historique.

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4. LE BUT 

Le programme fondamental n'est pas un programme de Gouvernement, comme nous en avons écrit des centaines. C'est un guide pour l'action de transformation, plus problématique que programmatique. Tous les sujets ne sont pas abordés, mais une méthode est dessinée. La Gauche a trop souffert du pragmatisme invertébré tout autant que de la radicalité décérébrée. Il s'agit non plus d'attendre un destin ; le temps des leaders octroyés n'est pas celui du moment présent. Aujourd'hui, nous devons entreprendre le réarmement politique et inventer un nouveau dessein. Il s'agit de la transformation réaliste de la société libérale en une "démocratie sociale et écologique". Les principes philosophiques de ce programme sont les suivants :

>       Nous mettons en exergue l'éthique. Nous rejoignons Léon Blum qui, en 1919, dans "Être Socialiste", écrivait "une morale, presque une religion autant qu'une doctrine". Nous revendiquons ensuite le primat de l'homme dans l'intégrité de son humanité : ni fabrication d'une post-humanité, ni réduction à l'animalité. Pour nous, l'individu est essentiellement un être social. Nous refusons la fiction libérale d'un individu abstrait, naturellement autonome, porteur de droits antérieurs et indépendant de l'existence de la société.

>       La nouvelle social-démocratie renvoie dos à dos l'individualisme libéral des uns/unes - qui entendent laisser faire le marché et redistribuer le moins possible (la théorie du Ruissellement) - et l'égalitarisme radical des autres qui croient possible de redistribuer l'essentiel de la richesse de l'État social dans un monde ouvert. C'est notre fameux "ni macronomie, ni mélenchonomie".

>       La démocratie sociale et écologique est le nouveau but. Si l'ancienne social-démocratie se donnait pour projet de réparer les dégâts causés par le capitalisme, elle se servait de l'instrument fiscal et de l'État Providence. Elle a conquis de nouveaux droits et a obtenu de nouvelles solidarités. Mais cette Gauche a échoué à initier le mouvement pratique vers un nouvel État social plus démocratique et plus écologique. Elle a laissé le libéralisme et le marché imposer le précariat de masse. Quant à la Gauche Populiste révolutionnaire, elle fut radicale dans les slogans mais impuissante dans les actes. Forte en dénonciations mais sans réalisations utiles à mettre à son actif. Alors, place à la nouvelle social-démocratie et sa transformation réaliste vers une nouvelle société : la démocratie sociale et écologique.

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  • Nous avons dit "Démocratie"

 La Démocratie est en danger par la montée des nationalismes populistes, de l'illibéralisme, la technocratisation de la politique et les nouvelles technologies de

l'information, qui nourrissent le complotisme où chacun est enfermé dans le couloir de ses certitudes. La « twitterisation » (aujourd'hui X) de la politique a fini par la réduire à sa simple expression : « la brutalité sans projet ». Il nous faut défendre la démocratie, non comme une relique, mais comme un corps vivant.

Dans une démocratie moderne, le maître mot est le compromis. Le compromis est une culture qui ne dissout pas le but mais étaye le chemin qui y conduit. Tout n'est pas possible tout de suite. Mais beaucoup est faisable maintenant. La conscience de l'un ne nous fait pas renoncer à l'autre. Un pas en avant vaut mieux que mille programmes, disait Marx. La Social-démocratie n'est pas molle, c'est un réformisme radical se donnant les moyens de faire avancer les choses.

>      Ensuite, nous voulons réhabiliter la délibération collective. La parole doit revenir au peuple à travers trois principes : la démocratie continue, c'est-à-dire partout et sans temps mort, y compris dans l'entreprise, la participation citoyenne, et la réhabilitation des corps intermédiaires.

>      Nous proposons un pacte girondin qui sort les collectivités locales de leur état de minorité politique et adapte les politiques à la diversité des territoires. Et donc, il faut renforcer l'autonomie financière des collectivités territoriales.

>       La nouvelle frontière de la démocratie, ce sont les femmes. La lutte contre les violences faites aux femmes, la vraie égalité entre les hommes et les femmes, la défense de l'IVG, partout mise en cause. Mais aussi la lutte contre les discriminations envers les LGBTQi+.

>       Nous voulons affirmer la République humaniste, émancipatrice, fraternelle et patriote garantie par la laïcité qui est indispensable à la fraternité. La République aux couleurs de la diversité française, pourchassant l'antisémitisme, le racisme anti-musulmans ou la négrophobie. Nous professons un patriotisme républicain qui est l'ADN de la Nation.

>       Nous voulons moins changer de République que lutter contre la monarchisation de la République en établissant un vrai droit de pétition sur les décisions d'État et les projets de loi... En libérant le parlement qui élira son Premier ministre. Nous voulons ainsi réduire le déséquilibre entre le Président monarque et le parlement croupion.

>       Nous voulons rétablir un ordre républicain qui veut éradiquer les causes de la violence et restaurer la confiance dans la police avec la généralisation des polices municipales déchargeant la Police Judiciaire.

>       Traiter l'immigration et non l'instrumentaliser avec comme principe ni grand remplacement, ni grand aveuglement, ni hantise du métissage, ni hospitalité désincarnée. Il n'y a pas de droit à s'installer où on veut quand on veut. Mais il y a le devoir d'humanité, d'accueil et la juste compréhension des besoins économiques de la nation en termes de travail et de rayonnement de notre langue et de nos formations. Le règlement de l'immigration ne peut se faire dans seul pays. Oui, l'Europe, c'est une partie de la solution. Nous souhaitons la stratégie des écluses qui assèche le départ, régule les arrivées et organise les retours. Selon le principe « bien accueillir, bien repartir, bien reconduire ». Mais la France doit d'abord s'honorer de protéger les enfants non accompagnés.

>       Mais nous voulons tout autant remettre l'école au cœur d'une République impartiale. Il n'y a pas de citoyens sans éduquer l'enfant, instruire le citoyen, former le travailleur. Pour ce faire, nous proposons de donner aux écoles les moyens de la réussite en réintégrant le privé dans la lutte contre les ghettos scolaires. Que les élèves aient les moyens en réduisant les vacances scolaires sans réduire le volume de programme. Que l'éducation ait les moyens de sa mission en les augmentant.

>       Enfin, il n'y a pas de République sans culture. L'initiation à la culture, comme la formation à l'informatique tout au long de la scolarité, est plus que tout autre l'urgence nécessaire.

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  • Nous avons dit "Sociale" 

Remettre le social au cœur du vivre-ensemble fait partie du principe social-démocrate. Le précariat de masse, la grande pauvreté, le marasme de la santé, l'école en miettes, ou le mal-logement qui devient LA question française. Mais aussi, la violence, le harcèlement, la montée des pathologies psychiques, ou tout simplement l'individualisme consumériste ou le refuge des communautarismes. Rien de ce qui est social n’est étranger à la social-démocratie. Nous partons de là ! Nous combattons d'abord les injustices et les inégalités.

Pour ce faire, la nouvelle social-démocratie porte une exigence de justice sociale qui s'ancre dans le réel. Elle nourrit la conviction qu'il est possible de mener de front

modernisation économique et progrès social selon trois principes : à chacun selon ses mérites, à chacun selon son travail, à chacun selon ses besoins.

>           Cette question sociale ne peut se réaliser en niant la réalité. Le capitalisme est une réalité qu'il faut social-écologiser. Le numérique est un progrès incontournable et exponentiel qu'il faut dompter. Le marché est un moyen qu'il faut maîtriser. Quant aux déficits, ils sont les impôts de demain. Leur réduction exige une stricte solidarité nationale pour les plus riches et l'argent qui dort. Tout doit être subordonné à la transition sociale écologique.

Pour nous, le principe de la nouvelle économie politique doit être le juste équilibre et la codétermination. Les nouveaux sociaux-démocrates ne sont pas contre l'entreprise, lieu de l'accumulation de richesse. Elle est indispensable à la redistribution. On ne redistribue pas la misère.

Pour nous, le patron n'est ni Dark Vador ni un super-héros, il est le « responsable ». Il doit accepter que l'on renforce la démocratie et la participation dans l'entreprise. Et l'exigence de rentabilité ne doit pas le soustraire à l'intérêt général de la transition écologique.

Nous ne sommes pas non plus a priori contre la politique de l'offre ; nous voulons des entreprises compétitives. Et aussi parce qu'elles supporteront en grande partie le financement de la transition écologique vu les déficits et l'urgence sociale.

>       Nous ne nions pas la tension entre le social et le capital, mais nous la traitons par le compromis.

>       Nous voulons repenser le travail en lui redonnant du sens, justement rémunéré. La pression sur les salaires ne doit pas être la variable d'ajustement de la compétitivité. Nous préconisons de séparer les choix de la protection sociale des enjeux du travail en allant au bout de la logique du financement par l'impôt. Cette refondation, sans remise en cause de la gouvernance, doit permettre une juste rémunération du travail avec un SMIC protégé et réévalué.

>       Nous voulons un éventail des salaires plus resserré. Des négociations salariales annuelles et des droits sociaux portables - le sac à dos social.

>       Nous proposons d'instaurer une assurance maladie universelle plus solidaire, plus efficace.

>       Nous voulons un droit à la propriété revisité qui constitutionnalise la fonction sociale de la propriété comme en Allemagne ou en Italie, alors que chez nous elle est exclusivement libérale et individualiste depuis 1804 avec l'article 544 du code civil.

>       Nous voulons dans le même temps une politique de l'héritage en concentrant l'action sur les niches des plus riches, par exemple, l'effacement des plus-values latentes au moment des successions. Nous ne sommes pas contre les riches, mais nous voulons subordonner les écarts de fortune à l'intérêt général.

>       Nous optons pour le revenu de base, sorte de garantie universelle de revenu. Elle regrouperait dans un même dispositif plusieurs minimas sociaux : RSA, prime d'activité, allocations de solidarité spécifique. Chaque année, plusieurs milliards d'euros d'aides restent non versés. Par souci d'universalité, ceux qui ne sont pas éligibles aux minimas sociaux bénéficieront d'un impôt négatif du même montant.

>       Nous voulons que les services publics soient au cœur des politiques publiques et d'aménagement du territoire, et deviennent le bras armé de la transformation écologique.

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  • Nous avons dit "Ecologie"

La place de l'écologie dans ce résumé ne reflète pas sa priorité. Car la social-démocratie sera écologique ou ne sera pas. Soyons clairs, il n'est jamais trop tard pour lutter contre le réchauffement climatique. « L'inaction n'est pas une option », disons-nous. Mais nos politiques publiques et notre civilisation doivent aussi anticiper, s'adapter et vivre avec la dégradation climatique. Dans ce combat, nous ne croyons pas que l'ennemi soit l'homme ou l'humanité, ni que la décroissance soit la solution, même si les indices de croissance sont inadaptés aux exigences de l'heure.

>       Nous voulons des « indicateurs de bien-être » complémentaires à la mesure du PIB pour évaluer les politiques publiques.

>       Nous voulons surtout « gagner la bataille du carbone », ce qui implique un nouvel État stratège agissant en complémentarité avec les collectivités locales.

>       La planification écologique démocratique et participative est nécessaire au « tous ensemble » pour ce combat.

>       Nous envisageons une taxe carbone ajoutée. Et nous voulons introduire un compte carbone individuel de suivi de l'empreinte carbone.

>       Mais pour nous, le nucléaire est incontournable. Il est urgent en revanche que la France se dote d'une politique énergétique. Nous faisons des propositions en ce sens.

>       Nous voulons une sécurité sociale écologique mobilisant, pour commencer, les fonds dédiés à la prévention des risques naturels.

>       Nous souhaitons instaurer la couverture universelle des risques environnementaux.

>       Nous préconisons de renforcer la protection juridique de l'environnement avec la création au niveau régional des juridictions pour l'environnement avec des compétences civiles et pénales.

>       L'écologie n'est pas réservée à l'industrie. Le modèle agroécologique lancé en 2012 par le ministre Stéphane Le Foll est la voie à suivre. Garantir la sécurité alimentaire tout en assurant la sécurité des aliments est une exigence. Le bien-être humain, le bien-être animal, le bien-être écologique, tel est notre triptyque d'une agriculture verte.

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  • Dans un monde impossible, "l'Europe des possibles"

La social-démocratie est indissociable de la « bataille pour organiser la planète », pour paraphraser Michel Rocard. Et la masse critique pour le faire dans un monde entre décompositions et recompositions est l'Europe.

La dislocation à la suite de la fin de la Guerre froide a laissé la place à l'hyperpuissance américaine. La chute des États-Unis en Afghanistan a clôturé cette séquence. La fin de la domination du monde occidental correspond à la montée de la Chine comme pivot de « l'axe anti-occidental ». La désoccidentalisation et la dédollarisation sont le trait d'union d'un camp qui ne veut dire son nom et accepte tous les régimes identifiant la démocratie à l'occident. Nous sommes passés d'un monde apolaire sous domination US à une nouvelle bipolarisation. Et rien n'indique, lorsque l'on voit l'inacceptable agression de la Russie contre l'Ukraine, que ces temps nouveaux ne soient pas ceux des guerres. Dans ce monde en gestation qui n'est pas seulement géostratégique mais culturel, migratoire, commercial, industriel, spatial, et surtout numérique, avec la domination américano-chinoise, la puissance et la souveraineté sont dans la coopération continentale - l'Europe.

>       Nous revendiquons la défense des valeurs européennes : l'État de droit, les libertés publiques, et l'État social. Nous ne sommes pas anti-américains ni anti-BRICS. Nous voulons construire un ordre mondial plus durable, plus juste, plus solidaire.

>       Nous voulons un commerce international régulé.

>       Nous voulons l'accès à la culture mondiale et la protection de l'exception culturelle.

>       Pour agir, les sociaux-démocrates intègrent la situation de la France. Ils ne la rêvent pas, ne la dénigrent pas. La France est une puissance d'influence dont la stratégie réside dans la compréhension que le but commande les alliances. Mais avant tout, nous savons qu'il n'y a pas de France rayonnante sans une Europe performante.

>       Alors, nous voulons politiser l'Europe. Le libre marché est insuffisant dans le monde tel qu'il est et tel qu'il se profile.

>       Nous voulons, après la monnaie unique, la défense coordonnée avant la fiscalité commune.

>       Nous voulons une Europe puissante qui fasse respecter ses normes sociales, environnementales, et pratique le juste échange.

>       Nous voulons combattre le chacun pour soi et l'Amérique pour tous. Et le nationalisme qui est son pendant. Le nationalisme n'est pas un souverainisme mais la route de la soumission et de la guerre.

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Notre texte s'adresse à la jeunesse qui n'a pas supporté le poids de la défaite et ne rumine pas l'amertume. À cette belle jeunesse qui veut être libre, s'indigne des conditions sociales de notre pays et se révolte contre l'impuissance climatique.

Partout en France, lisez, faites lire le Programme fondamental.

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A dimanche prochain

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