Jean-Christophe Cambadélis : Je crois que la France vit un burn-out : trop de déconstruction républicaine, trop de désintégration sociale, trop de désindustrialisation ont conduit notre pays à une situation jamais vue depuis la fin de la 1 ère guerre mondiale.

Laurent Joffrin : Nous ne voulons pas toute tentation différencialiste, communautaire, relativiste ou comme on dit aujourd’hui “woke”. Nous pensons que cette pente là va accroître les divisions dans la société française, va racialiser les rapports sociaux et donc nous tenons absolument à conserver ce socle fondamental qui est celui des valeurs républicaines, d’égalité, de laïcité et d’universalisme.

Karim Bouamrane : La fièreté, l’appartenance à un territoire. C’est ce qu’on a appelé “territoire qui rayonne”. Un territoire qui se positionne au centre de la métropole. Patrick Kanner : Dans le cadre de la juste répartition des richesses, il n’y a pas d’autres moyens. Nos anciens dans l’article 13 de la declaration des droits de l’Homme et des citoyens ont toujours dit : “l’impôt, c’est le moyen de faire contribuer à la proportion de la fortune de chacun à la vie de la société.”

Hélène Jeoffroy : L’un des moyens, à mon avis, de retrouver une vision collective, c’est de repasser un pacte avec les Françaises et les Français sur la question de leurs enfants, de la jeunesse bien sûr. Et encore plus précisément du regard qu’on peut poser en se rappelant que c’est une communauté, une alliance éducative … que c’est un village comme dit l’expression, et que l’éducation populaire doit retrouver ses lettres de noblesse.

Rachid Temal : La première question c’est la question des salaires. Ce n’est pas parce que vous travaillez que vous avez ce soutien, puisqu’on passe par la CAF. Je crois que la vraie question qui est aujourd’hui posée pour un salarié, c’est de dire “je travaille et parce que je travaille je suis rémunéré à concurrence.”