Dans l’entourage de l’ex-premier secrétaire du PS, qui cherche à bâtir une « fédération des gauches sociales et réalistes », on ne cache plus son intention de se présenter à des primaires en vue de 2022.

En novembre, il disait ne pas être hors jeu pour 2022. Aujourd'hui, Jean-Christophe Cambadélis, l'ex-patron des socialistes, franchit un pas supplémentaire vers l'élection présidentielle. « Le moment est venu pour le PS d'être en situation soit d'imposer une personnalité, soit d'imposer des primaires dans laquelle alors Cambadélis sera », confie-t-on dans son entourage.

Une candidature de plus dans le « tout à l'ego » dénoncé par Olivier Faure, le numéro un du parti pour justifier sa volonté de ne pas procéder à des primaires? Pas tout à fait, en tout cas aux yeux de Cambadélis, démissionnaire de la tête du PS en 2017 après le naufrage des siens à la présidentielle et aux législatives (lui-même a perdu son mandat de député).

« Jean-Christophe Cambadélis ne veut pas se mettre sur le marché mais faire son marché parmi les nombreuses idées qui concourent aujourd'hui à repenser le socialisme, insiste un de ses proches. Il veut créer un nouveau récit et une nouvelle organisation. » Le sujet central pour cet ancien strauss-kahnien : réinventer la social-démocratie bousculée par la crise de l'Etat-providence et les menaces sur les libertés publiques.

Pour étayer son projet, Cambadélis s'apprête, selon nos informations, à publier le 4 février, le deuxième volet de son triptyque sur la « Nouvelle société » — du nom du réseau qu'il a lancé en septembre dernier — intitulé « le Nouveau contrat social ». Son objet : « réinstaller les couches moyennes et réintégrer les exclus. » Ce chapitre fait suite à « la République impartiale », parue à la fin de l'an dernier alors que le 1er mars paraîtra le troisième volet, « Un nouveau destin pour la France en Europe et dans le monde ».

Il multiplie séminaires et tribunes

Depuis cet automne, l'ex-leader des socialistes multiplie les séminaires et les tribunes, un réseau qui au fil des mois se densifie grâce à la participation d'anciens conseillers de Lionel Jospin à Matignon ou de François Hollande, à l'Elysée, de préfets ou d'universitaires. Cambadélis, dont le but est de créer une « fédération des gauches réalistes de transformation sociale », située entre les écologistes et les Insoumis avec le PS, a une certitude, « une gauche atomisée sera éliminée du second tour de la présidentielle puis marginalisée lors des législatives, martèle-t-il. Ce qui bloque c'est la guerre des personnalités, le c'est moi parce que je le vaux bien. » A bon entendeur…

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