L'ancien premier secrétaire du PS estime que son parti doit prévoir en «plan B» une primaire en cas de refus d'Anne Hidalgo. «Et dans ce cas-là, j'en serai!», a-t-il indiqué à L'Opinion.
À moins de quinze mois de la présidentielle, les ambitions continuent de fleurir ici et là. À gauche, c'est au tour de Jean-Christophe Cambadélis, l'ancien premier secrétaire du PS et proche de François Hollande, de faire part de ses intentions. Dans un entretien à L'Opinion ce mercredi, il explique qu'il se verrait bien participer à une primaire du pôle sociale-démocrate. «Soit nous nous mettons derrière une candidature et donc la primaire ne s'impose pas, soit nous n'y arrivons pas, et il faudra bien trouver un moyen pour que les militants et les sympathisants en désignent une. Et dans ce cas-là, j'en serai!», a-t-il résumé.
Ne pas «disqualifier ceux qui ont une certaine expérience»
Jean-Christophe Cambadélis estime que le PS doit anticiper cette primaire comme un «plan B» en cas de refus d'Anne Hidalgo d'être candidate. «Si le premier secrétaire du PS, les grands élus, les responsables et les personnalités de cette gauche font dès maintenant bloc derrière elle, alors elle pourra engager une campagne citoyenne pour valider sa candidature. Mais si ces conditions ne sont pas réunies, elle comme d'autres ne prendront pas le risque de figurer dans un premier tour perdu d'avance», a-t-il prévenu.
L'ancien premier secrétaire du Parti socialiste sous le mandat de François Hollande s'oppose à l'idée d'un renouvellement des figures socialistes, souhaité par la direction du parti. «Le problème n'est pas le renouveau des artères, mais celui des idées. Car on peut être jeune et conservateur ou sans idées. Je ne pense pas qu'il faille disqualifier ceux qui ont une certaine expérience. Je crois, au contraire, que c'est ce qu'il manque dans la vie politique nationale, et peut-être aussi à gauche», a-t-il souligné. À bon entendeur...
Quatre thèmes articulent déjà son projet : «lutter contre le précariat et pour le climat, instaurer un nouveau contrat social,réindustrialiser la France via un big bang écolo-numérique et, enfin, maîtriser la dette».