D’abord, merci de m’avoir invité à prendre la parole devant votre congrès de fondation.

Ensuite, permettez-moi de saluer votre premier secrétaire Jean-Marie Alexandre, à travers lui Jean-Pierre Chevènement, Sabine Van Hegue. Et je ne peux pas ne pas avoir une pensée pour Georges Sarre.

Chers ami(e)s, 

Sans votre courant...républicain...laïque, la gauche ne serait pas la gauche. 

D’abord, par votre contribution à celle-ci à Épinay. Ce n’est ni Daniel Percheron, ni Jacques Mellick, ni Jean-Marie Alexandre qui vont me contredire. Vous avez été décisifs dans le nouveau cours de la gauche. 

Après, la vie politique nous a séparés (…). Mais on ne reconstruira pas la gauche sur une critique réciproque de nos passés. Il faut se tourner vers une nouvelle tâche : refonder une gauche d’aujourd’hui pour la France d’aujourd’hui et les Français d’aujourd’hui (...). 

Et aujourd'hui, il s’agit de bâtir un nouvel Épinay pour une nouvelle gauche.

Et ceci autour de questions fondamentales (...) :

- Penser le monde : il est devenu apolaire. Et l’Europe doit se poser la question de son devenir stratégique. L'Europe ne peut être le partenaire « junior » des États-Unis ou de la Chine. Et dans cette Europe, pôle d’équilibre, la question allemande doit être revisitée. La France doit retrouver son indépendance stratégique vis-à-vis de l’Allemagne et prendre le leadership dans une Euro-Méditerranée levier pour l’Euro-Afrique, nouveau relais de croissance mondiale (...)

- Penser le modèle, le cap de réindustrialisation doit être porté par la gauche. En sachant qu’elle ne reproduira hier mais sera écolo-numérique. L’écologie par la production et la production par le numérique plutôt que l’écologie par la fiscalité. Nouveau modèle aussi de protection sociale dans le capitalisme immatériel. Il ne s’agit pas de moins protéger parce que la protection à un coût mais de mieux protéger parce que les risques ont muté (...)

- Penser la France en défendant la République dans la crise de la démocratie que nous traversons. "La République est la cité des consciences autonomes" disait en 1848 Charles Renouvier.

Voilà notre but « une égalité réelle, une liberté ordonnée, une fraternité laïque » car il n’y a pas de fraternité possible sans laïcité (...).

Penser la gauche, il faut mettre fin à la fragmentation. L’union partout, voilà notre drapeau. 

D’abord aux municipales, où la crise du parti du président de la République va se révéler. Il faut saisir notre chance pour préserver la gauche de base. La gauche française est d’abord municipaliste. Il faut préserver les cerveaux du tonneau de la gauche (...). 

Il faut se convaincre que 3 à 5 candidats à la présidentielle c’est l’élimination de la gauche dès le premier tour. Et aussi se convaincre que le deuxième tour n’est pas gagné pour le président s’il est candidat, vu son rejet (…).

La gauche doit à nouveau s'écouter et penser ensemble pour gagner ensemble pour une nouvelle France plus républicaine, écologique et sociale.