Un roman qui renouvelle le genre "du livre politique", mêle fiction et réflexion et met en scène et en confrontation d'anciens présidents de la République et Emmanuel Macron le jour où les Gilets jaunes envahissent Paris et font vaciller la République.
Un livre qui, sous couvert d'anecdotes, de bons mots et de répliques assassines, traite des défis auxquels est confrontée la France et des contenus permettant à la gauche de retrouver du sens et le chemin du pouvoir.
Le "dîner des présidents" n'attaque jamais les personnes, privilégie toujours l'analyse et la réflexion et propose de nouveaux concepts qui font société et que Cambadélis verse au débat. Le "diner" n'est pas un ouvrage sur "qui sommes-nous ?" mais sur "que voulons-nous ?". Il n'est pas un programme de gouvernement mais l'esquisse d'un projet pour la France qui s'articule sur les idées suivantes :
1) Trop de réformes tue la réforme. A une société anxiogène et infantilisée, Cambadélis oppose une société responsable et apaisée appelée à se prononcer sur quatre à cinq grandes questions,
2) Plutôt que de changer de Constitution, il faut changer la Constitution, rompre avec la pratique du pouvoir vertical et le jacobinisme et aller vers une France parlementaire et girondine, ce qui suppose de mettre fin à la toute-puissance de Bercy et un nouvel acte de décentralisation,
3) Se réapproprier le progressisme qu'Emmanuel Macron a usurpé pendant sa campagne présidentielle et qu'il travestit comme président en s'appuyant sur un parti-entreprise, en faisant fi des corps intermédiaires, en rêvant d'une démocratie sans médiation, d'une société sans politique
4) Réhabiliter la politique et le débat public pour lutter contre la constitution d'un axe autorité-nation-efficacité qui se bâtirait sur les ruines du combat droite-gauche et qui porterait demain l'alliance de la droite et de l'extrême droite au pouvoir.
Cambadélis n'est pas de ceux qui pensent que la gauche est en crise parce qu'elle est divisée mais parce qu'elle pense trop peu. C'est ainsi qu'il lui fixe de nouvelles frontières fondées sur un nouveau réalisme et un nouvel idéalisme.
5) Tout comme la gauche a su imposer le social dans le capitalisme industriel en mettant en avant les concepts d'égalité et d'émancipation, il propose aux nouveaux progressistes de leur substituer celui d'intégrité. Il s'agit de fixer les limites du progrès, de considérer davantage la valeur que la richesse, mettre l'intégrité morale, physique, écologique et le respect de l'intégrité privée au cœur de son projet de société : une société décente et sécure.
6) Reconsidérer les priorités de la France en Europe en sortant du tête à tête avec l'Allemagne, décidément plus allemande qu'européenne, doter l’Europe d'une autonomie stratégique à travers un Conseil de sécurité européen et une armée européenne et faire de la Méditerranée, du Maghreb et de l'Afrique notre nouvelle sphère d'influence
7) Faire de la France plurielle notre identité, prendre acte de l'hybridation de notre population comme de notre civilisation et opposer au nationalisme xénophobe un patriotisme républicain qui refuse les nostalgies d'hier comme la fuite vers une société de marché qui nous détache du commun et enferme les peuples dans des désirs narcissiques, identitaires et dépensiers.
8) Cambadélis, artisan de la gauche plurielle des années 90, nous dit "tout est à refaire, tout est à repenser" et, plutôt que d'un recours, la gauche a besoin d'un "cours nouveau". Puisque personne à gauche n'est en mesure de l'emporter par lui-même, il est temps de dépasser querelles et ego et de réunir toute la gauche dans un congrès constituant en s'appuyant sur la créativité de la gauche des territoires, des acteurs sociaux et du mouvement associatif. Objectif ? Répondre par les idées à la quadruple fracture sociale, numérique, écologique et républicaine.
Penser la société et l'avenir du pays, réhabiliter la politique par des idées, combattre ensemble le national-populisme en France et en Europe, offrir une contribution pour une nouvelle gauche plurielle et l'espoir d'une alternative au libéralisme, telle est l'ambition du "Dîner des Présidents."