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Le Brexit n’est pas un drame pour l’Europe, encore moins pour la France qui a une chance historique face la crise politique majeure de la Grande-Bretagne et la crise du modèle allemand.
Boris Johnson a son propre agenda : faire porter la responsabilité politique d’un Brexit dûr sur ses adversaires politiques en vue d’élections anticipées. La GB traverse la plus grande crise depuis l’après-guerre.
Il ne faut remettre en cause les points d’équilibre obtenus sur la laïcité
Nous avons voté un texte en 2004. J’étais l’un des deux orateurs du groupe avec Laurent Fabius. Nous avons fait sortir le voile de l’école ce qui n’était pas le cas à l’époque. Maintenant, la sortie scolaire c’est autre chose. Cela ne nécessite pas une législation. Ça se passe bien.
Il y a plus de 4 millions de musulmans en France dont une immense majorité sont laïques et plus de 70 % défendent les valeurs de la République.
Il ne faut pas être défensif mais offensif. Il y a à peine 1% des musulmanes qui portent le voile. Et encore ! Et c’est précisément pour cela que les intégristes fondamentalistes exigent des musulmans de quitter la République pendant que d’autres exigent qu’ils quittent la France.
La France ce n’est pas une souche mais un patriotisme républicain. Il faut combattre pour nos valeurs qui nous fondent.
Je ne dis pas qu’il n’y a pas des intégristes, qu’ils ne sont pas concentrés dans des villes et des quartiers. Je dis que, pour les combattre, il ne faut pas leur offrir les moyens d’une solidarité avec nos compatriotes musulmans.
Il faut avoir aucune expérience du combat politique pour ne pas comprendre que, stigmatiser une femme voilée en dehors de tout cadre légal, c’est offrir un terrain de mobilisation aux fondamentalistes.
Après, battons-nous pour nos principes, l’égalité réelle, la liberté ordonnée, la fraternité laïque ; isolons politiquement le fondamentalisme religieux ; défendons les femmes et ne tombons pas dans les pièges de débats qui nourrissent les extrêmes.
(…) Toutes les professions de l’intérêt général sont en crise. C’est la crise de l’Etat jacobin. Il y a l’uniforme qui n’est plus respecté et le statut qui n’inspire plus le respect. C’est pour cela que je préconise un nouveau compromis entre l’État jacobin et les Régions.
(…) Oui, personne ne peut dire aujourd’hui qu’il représente la gauche. Si vous avez un ou une écologiste, socialiste, insoumise ou PCF, personne ne sera au second tour de la présidentielle. Et donc, nous appellerons à voter Emmanuel Macron contre Marine le Pen.
(…) Oui il faut une nouvelle gauche plurielle sur un nouveau progressisme. On ne va pas passer le restant de notre vie sur le débat est-on pour ou contre le quinquennat de François Hollande ? Il faut une nouvelle offre politique.
Des idées nouvelles : l’intégrité humaine, l’écologie dans la production, le patriotisme républicain, le sac à dos social, et un référendum pour un nouveau compromis historique entre l’État jacobin et les Régions.
(...) Les écologistes en tête de la gauche (...) Oui, mais qui vous dit que cela ne changera pas (...) Tout va tellement vite. Aujourd’hui, c’est l’écologie mais cela n’a pas réduit la question sociale qui est toujours là. Alors, il faut défendre la social-écologie.