Le président de la République surjoue la faute collective à propos des gilets jaunes, pour mieux relativiser sa responsabilité (...). 

Sans vouloir être cruel, le PR avoue, lors de son intervention le 10 décembre 2018, qu’il avait porté un mauvais diagnostic sur l’état de la France (...) ; Le préjugé et l’orientation sur lesquels il était élu en 2017 ne répondaient pas à la situation politique du pays. 

Le verticalisme et l’extrêmisation du libéralisme ne correspondaient à ce qui était nécessaire pour le pays (...).

(...) C’est une semaine (dernière semaine de novembre et début décembre) très importante dans l’histoire du mouvement des gilets jaunes car c’est le moment où le pouvoir ne savait plus quoi faire : il s’agit d’un moment de flottement. 

Les gilets jaunes attendent le résultat du grand débat et cherchent d’ici là à entretenir la flamme ; tous ceux qui ont fait des mobilisations connaissent parfaitement ceci (...). Éric Ciotti soutenait les manifestations des gilets jaunes mais aujourd’hui il a changé d’avis (...). S’il fallait interdire des manifestations, c’était après l’épisode d’émeute place de l’Etoile ; Là, il fallait rétablir l’autorité républicaine. Aujourd'hui, cela aurait pour effet de relancer la mobilisation.

Emmanuel Macron est incroyable ; il dit « j’ai compris, j’aime les corps intermédiaires » et, dans le même temps, agresse les mêmes à propos de l’échec des négociations sur l’UNEDIC (...). Laurent Berger a raison « un cadre impossible à la négociation la rend impossible » (...) Là, il faut fixer les responsabilités. Franchement, voilà des années qu’on lâche tout au MEDEF contre l’emploi qui ne vient pas et ils sont incapables d’un geste (...) ! On est au cœur du sujet avec EM ; Le PR a une vision technocratique de l’ensemble des choses ; à un sujet, il y a une réponse technique qui pour lui seul l’État national pourrait le régler. 

Le problème n’est pas ou pas seulement de rapatrier les djihadistes français mais de les juger ; c’est pourquoi, il faut un Nuremberg djihadiste ! Oui, comme à Nuremberg avec les crimes nazis. Il faut, devant l’opinion mondiale, juger les crimes de l’EI en Syrie, en Irak et dans le monde. Il faut que ce soit exemplaire. Le président Irakien Saleh arrive en France lundi. Il faut lui en parler. Et après, on décidera qui reste ou qui revient (…) en prison ici ou là-bas en fonction du jugement.

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