Deux problèmes me semblent importants et non évoqués pour le moment : le cadre scolaire et le cadre carcéral. Dans le premier, nous avons vu à la suite de l'assassinat du professeur Samuel Paty, que beaucoup d'enseignants se censurent pour éviter de traiter le sujet (laïcité/liberté d'expression/caricatures du prophète/attentat de janvier 2015), ayant déjà eu affaire à des "soucis" plus ou moins importants en classe, voir ne sont pas soutenus par leur hiérarchie (mail du référent laïcité). Il semble difficile de laisser des enseignants seuls, face à ce souci. Ne pourrait-on pas "imposer une journée porte ouverte laïcité" au sein des établissements, où les enseignants interviendraient à plusieurs, et non plus seul (français/histoire/documentaliste, etc.), avec des associations, voir des représentants de culte, ou même des juristes autour d'ateliers avec la présence de parents à qui seraient présentés les travaux des élèves. Oui, la charte de laïcité est signée par les parents, mais est-elle seulement lue? De plus, il semblerait nécessaire de revoir la formation des enseignants sur ce sujet, au sein des ESPE; où, dans mon souvenir, y est consacré une après-midi de TD, et un cours magistral, où parfois, les formateurs ne répondent même pas à certaines questions, ou en restent au "il faut juger au cas par cas". Pour le second cadre, la question reste entière : comment lutter contre la radicalisation en prison ? Pour ce qui est du reste, les pistes soulevées dans la précédente contribution, ainsi que certaines évoquées par le président Macron me semblent pertinentes. Il faudrait également lutter contre l' "anglo-saxonisation" médiatique du sujet en re-définissant les différentes conceptions de la laïcité dans les différents pays.