« On est face à un mouvement qui est très ancré dans la base et qui ne s'inscrit pas dans un processus de négociation mais dans un processus de reconnaissance : les oubliés du développement économique et social ou même de la politique menée depuis plusieurs années »
« L’état ne s’adapte pas ; par exemple aujourd’hui les préfets devraient recevoir les gilets jaunes par département pour leur expliquer les conséquences des annonces faites par le Président de la République. Macron et le Gouvernent ne comprennent pas la nature de ce mouvement ».
« Il y a un jeu social qui s’est installé et le Gouvernement ne joue pas le jeu. Il ne peut lancer les états généraux, les organiser et en faire la synthèse. Il faut une autorité indépendante et neutre qui garantisse l’impartialité du débat. C’est un mouvement qui s’exprime et qui veut pouvoir contrôler ce qui se fait ; c’est cela les éléments nouveaux de la démocratie ».
« C’est la première fois depuis 1956 que la gauche n’est pas actrice du mouvement social ». « Le gouvernement a raté plusieurs occasions comme céder immédiatement ou tenir compte des propositions de la CFDT. Il y a une force qui se constitue qui ne sait pas encore où elle va mais elle avance. Pour l’arrêter, il ne faut pas prendre des mesures classiques qui ne fonctionnent pas ».