Le rapport du GIEC sur l’état climatique de la planète semble sans appel
Le réchauffement est partout et les solutions nulle part. Les scientifiques avancent prudemment dans leur diagnostic : « l’humanité est en grande partie responsable du réchauffement climatique ».
Voilà qui doit satisfaire les tenants de la décroissance très présents chez les écologistes. Le collapsus est là. L’ennemi, c’est l’Homme.
Les Radicaux, les fundis écolos font peu ou prou de l’Homme l’ennemi. Cet antihumanisme présente beaucoup de danger.
Ma thèse est, que le problème est peut-être l’Homme, mais c’est avant tout la solution.
Face au mur climatique, la clé c’est l’innovation de l’immatériel.
Soit nous pensons qu’il faut s’attaquer à l’activité humaine sur terre : réduire à rien notre consommation, changer notre mode de vie, renoncer à se déplacer, à voyager.
Soit les immenses possibilités de la révolution de l’immatériel sont mises au service de la maîtrise de notre environnement.
Car la première solution nécessite un gouvernement contraignant pour l’obtenir. La décroissance nécessite les moyens de s’imposer. Elle se heurte à l’acceptabilité des peuples. Nous l’avons vu avec la réaction des Gilets jaunes. Ce n’est pas la culpabilisation à la Greta Thunberg qui fera bouger les choses durablement.
Ce que ne disent pas les écologistes, c’est quel régime peut imposer une telle rupture.
Nous avons déjà un précédent. Les mesures que nous avons acceptées pour combattre la Covid-19 .
L’urgence climatique impose-t-elle un tel type de mesures : couvre-feu, confinement, limitation des déplacements ?
Le consensus sanitaire pour les raisons visibles du risque : la mort est supérieure au consensus écologique qui se heurte à l’invisibilité de la menace.
Et pourtant, « le pass » sanitaire (demain un pass écolo) ne passe pas dans une partie de l’opinion : 33 % des Français solidaires des manifestants du mois d’août anti-vax et anti-pass.
Nous voyons donc que la voie coercitive ne passe pas. Ou alors, il faut un régime d’exception.
Pour autant, ne rien faire, c’est bien être condamné à bouleverser notre écosystème, à vivre dans des conditions climatiques extrêmes, qui lui aussi changera radicalement notre mode de vie.
Entre le radicalisme décroissant et ses conséquences politiques et sociales et le laisser faire aveugle et son résultat inéluctable, il y a l’écologie inclusive basée sur le big-bang écolo-numérique.
Cette voie qui vise à parier précisément sur l’intelligence humaine pour modifier notre manière de produire, consommer sans changer un mode de vie basé sur l’émancipation des contingences matériels et une juste répartition des biens et des moyens. Ce que j’appelle la société décente.
Soyons clair, il n’y a pas de société, il n’y a pas de civilisation sans production d’énergie. Et les énergies de substitution à l’énergie fossile ne sont pas sans dégâts écologiques.
Les métaux rares sont largement utilisés dans l’éclairage (gallium, arsenic), les éoliennes (neodyme, dysprosium), les panneaux solaires (indium, gallium, tellure) pot catalytiques (palladium, radon), véhicules électriques (lithium, cobalt).
Leurs extractions donnent lieu à la guerre des terres rares entre la Chine et les États-Unis. Car c’est le pétrole de demain ; ce qui aussi sous-tend la conquête spatiale à la recherche de gisement sur la lune. Mais en attendant, leurs récoltes provoquent des dégâts écologiques.
Il en va de même pour l’hydrogène ou les moteurs électriques.
Et si l’énergie nucléaire est la plus « propre », elle recèle un inconvénient majeur : les déchets. L’enfouissement est devenu la réponse du moment. Elle ne le serait du point de vue de l’humanité et de la nature satisfaisante.
Et donc l’énergie n’est pas neutre et faut inventer, progresser, innover pour réduire leurs nuisances.
Nous avons maintenant une prise de conscience planétaire des enjeux après la Cop-21 de Paris.
C’est la raison pour laquelle pour une gauche responsable des mesures de décélération de l’effet de serre sont nécessaires. Des circuits courts, une éco-agriculture, la réduction de la pollution en ville, les énergies renouvelables, un urbanisme écolo-responsable etc. vont de pair avec l’utilisation de la recherche. Le moyen de conjurer cette crise de l’humanité, c’est d’investir tout le temps et sans temps mort dans la recherche et d’utiliser les potentialités de la révolution de l’immatériel.
Face à la barbarie du réchauffement climatique, la solution la plus praticable, la plus humaniste est de parier sur le génie humain et non le déclarer « persona non grata » sur Terre.